Résumés
Résumé
Le port de Québec a joué un rôle majeur dans l’important commerce colonial transatlantique avec les métropoles française et britannique. L’historiographie canadienne a depuis longtemps mis l’accent sur le volet exportation des ressources naturelles de ces échanges, tant les fourrures que les produits du bois, mais a rencontré des obstacles à cerner la place des importations des produits autres que les alcools et certaines denrées taxées. Se fondant sur un dépouillement et une analyse statistique critique des importants registres de la douane britanniques (Archives nationales du Royaume-Uni, séries CUST), cet article fait ressortir la prédominance des produits industriels britanniques, essentiellement les textiles, ainsi que d’une multitude de produits métallurgiques, alimentaires et autres reflétant tout l’éventail des milliers de produits arrivés sur le marché de consommation canadien de 1760 jusqu’à 1850. Il amorce dans deux cas (textiles et métallurgie) une étude plus approfondie de la composition de ces importations et de leurs retombées sur la production locale, tant artisanale qu’industrielle. Globalement, il en ressort aussi que la valeur des importations surpasse nettement celle des exportations pour cette période, une conclusion surprenante et controversée.
Abstract
Under both the French and British regimes, the Port of Quebec played a major role in the colonial trade between Canada and the mother country. Canadian historiography has long focused on the exportation of natural resources, mainly furs and wood products. But limitations in available sources have made it more difficult to understand the importance of imports, aside from taxable items like alcohol and certain other commodities. This article is based on a statistical analysis of key British customs records (CUST series at the Public Record Office). It underscores the central importance of British industrial products, mainly textiles, along with a multitude of metallurgical products, foodstuffs and other items which made up the full range of the thousands of imported products which made their way onto the Canadian consumer market between 1760 and 1850. The article also undertakes a closer analysis of the composition of two categories of imports (textiles and metallurgical products) and their impact on local production, both artisanal or industrial. Overall, the data show that the value of imports clearly surpassed that of exports during the period of study, a surprising and controversial conclusion.