Résumés
Résumé
De 1939 jusqu’à 1951, les consommateurs canadiens connaissent trois régimes de consommation : une phase de contrôles progressifs qui dure jusqu’à 1942 ; une phase de restrictions plus sévères de 1942 à 1947, s’adoucissant à partir de 1946 ; une phase terminale au cours de laquelle les derniers contrôles disparaissent. Les restrictions sont appliquées par un organisme aux pouvoirs étendus : la Commission des prix et du commerce en temps de guerre, dont l’histoire corporative recoupe la périodisation précédente. Au fil du temps, la vie devient moins confortable. Conjuguées à l’inquiétude des familles pour les mobilisés et à la lassitude générale qu’un long conflit entraîne, les restrictions peuvent susciter la critique, ce dont se soucie évidemment l’État. Il ne lui suffit pas de brandir le patriotisme, même si des campagnes de propagande sont menées à cet effet. Pour ajuster ses politiques, Ottawa tente de connaître le sentiment populaire, mais sans toujours y parvenir.
Abstract
From 1939 to 1951, Canadian consumers experienced three consumer rationing regimes : a phase of progressive controls that lasted until 1942 ; a phase of stricter restrictions from 1942 to 1947, with some relaxation beginning in 1946 ; and a final phase during which the last controls disappeared. These restrictions were enforced by the Wartime Prices and Trade Board, an organization with far-reaching powers and whose corporate history corresponds to the timeline outlined above. Over time, daily life became less comfortable. Combined with concern for mobilized family members and the general weariness a protracted war entailed, these restrictions sometimes sparked criticism, which was a source of obvious concern for the State. It was not enough to brandish patriotism, although propaganda campaigns were carried out to this effect. In order to adjust its policies, Ottawa attempted to assess popular sentiment, with limited success.