Résumés
RÉSUMÉ
On répète souvent que la fécondité québécoise est restée anormalement élevée jusqu’à la Révolution tranquille des années 1960. Dans la foulée d’études récentes ayant montré la présence de signes de déclin dès le dernier quart du XIXe siècle, nous utilisons ici les données manuscrites du recensement de 1901 pour tracer un portrait plus précis des niveaux de fécondité au tournant du XXe siècle. Les résultats montrent que le déclin est bien amorcé au sein de la bourgeoisie anglophone et protestante, à l’instar de ce qui se passe ailleurs au Canada. Ils indiquent aussi l’existence d’écarts non négligeables chez les franco-catholiques. Outre les facteurs culturels comme la langue et la religion, des facteurs économiques et sociaux associés au milieu de résidence et à la profession paraissent expliquer cette situation.
ABSTRACT
It is a commonplace to suggest that Quebec fertility remained abnormally high until the Quiet Revolution of the 1960s. This article, however, fits into the trend of recent studies which point, on the contrary, to signs of decline in the last quarter of the 19th century. We use data from the 1901 Manuscript Census to present a more precise picture of fertility levels at the turn of the 20th century. Our results show that fertility decline was well underway within Quebec's Anglophone, Protestant bourgeoisie, which is in keeping with what is known about other parts of Canada. We also detect some not inconsequential differentials within the Francophone, Catholic majority. Besides cultural factors such as language and religion, economic and social attributes such as occupation and urban versus rural residence need to be accounted for if this situation is to be fully understood.
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