FR :
L’utilisation des données colligées dans plusieurs séries de documents, en particulier dans les recensements publiés du XIXe siècle, s’accompagne de diverses contraintes méthodologiques. Un des principaux biais observé, en rapport avec les divisions de recensement du Québec, provient de l’usage simultané des systèmes de mesure français et anglais pour la désignation des unités de volume et de superficie, sans même que cette pratique ne soit spécifiquement mentionnée. Ce problème doit d’abord être posé en référence avec certains paramètres de l’occupation du sol et des institutions qui s’y rattachent. Ainsi, on reconnaît généralement la préséance des mesures françaises (l’arpent et le minot) dans le Québec seigneurial alors que dans les nouvelles divisions cantonales l’acre et le boisseau seraient les mesures utilisées. Ces repères ne sont toutefois qu’indicatifs. En effet, dans certaines régions comme le Saguenay, l’ambiguïté se complique du fait que la division initiale de la terre se fait sur une base cantonale alors que le peuplement origine presque exclusivement des zones seigneuriales. Dans ce cas, et sans autre validation, il est difficile de savoir à quel système de mesure on a affaire. En conséquence, nous croyons que tout modèle de conversion des unités de mesure devrait nécessairement tenir compte de ce problème de méthode qui affecte sans doute plus d’une région du Québec.
EN :
The use of data collected from several series of documents, particularly census published in the 19th century, is marred by a variety of methodological constraints. One of the principal biases observed with reference to the Québec census divisions results from the simultaneous use of French and English measuring systems for designating units of volume and surface with no explicit reference to which system is being utilized. The problem becomes particularly evident when dealing with certain parameters relating to the occupation of the land and associated institutions. In general, there was a prevalence of French measurements (the arpent and the minot) in seigneurial Québec, whereas in the new cantonal divisions, the acre and the bushel were the measurements most often used. This general guideline is indicative, however. In fact, in certain regions such as the Saguenay, the uncertainty is heightened by the fact that the original division of the land was performed on a cantonal basis, whereas the settlers came almost exclusively from the seigneurial zones. In such cases, in the absence of further validation, it is difficult to know which system of measurement was actually used. Consequently, we believe that any model for converting units of measurement must take into account this methodological problem, which doubtless affects more than one region in Québec.