Géographie physique et Quaternaire
Volume 41, numéro 1, 1987
Sommaire (16 articles)
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Le 25e anniversaire du Centre d’études nordiques
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André Cailleux (1906-1986)
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Altération des substrats rocheux et rôle du soulèvement gélival dans la formation des champs de blocaille, en Hudsonie
Yves Michaud et Jean-Claude Dionne
p. 7–18
RésuméFR :
Depuis la déglaciation (7500 ans BP) et le retrait de la mer de Tyrrell, les cuestas hudsoniennes sont soumises aux agents d'érosion périglaciaires. Les surfaces rocheuses composées principalement de basalte, de dolomie et d'arkose, montrent, en moyenne, un pourcentage d'altération de 27%. Bien que la gélifraction soit le processus dominant, le soulèvement gélival a retenu l'attention en raison de son originalité et de son intensité. Ce mécanisme responsable de la formation des soulèvements rocheux périglaciaires joue aussi un rôle important dans la formation de champs de biocaille. Dans le secteur du golfe de Guillaume-Delisie, dans une aire de 16 km2, plus de 1800 édifices de soulèvement gélival ont été observés, ce qui donne, en moyenne, 110 soulèvements/km2. Les formes d'éjection ont été regroupées en quatre grandes catégories: monolithes, monticules, chaos et édifices à dépression centrale. Le volume de débris impliqués dans les soulèvements est important. Il concourt à la destruction des substrats rocheux au même titre que la gélifraction et la gélidisjonction. Dans le secteur étudié, plus de 25 000 m2 de surface rocheuse ont été détruits par le soulèvement gélival depuis la déglaciation. Comme les fragments éjectés demeurent sur place, il en résulte des champs de blocaille. La manifestation du phénomène requiert une surface rocheuse abondamment fissurée et saturée en eau ainsi que l'existence de cycles gel-dégel de grande amplitude. Le pergélisol jouerait aussi un rôle dans leur formation.
EN :
Since the déglaciation (7500 yr. BP) and the retreat of the Tyrrell Sea, the eastern Hudson Bay cuestas are influenced by frost weathering processes. 27% of the surface of the volcanic-sedimentary formations mostly composed of basalt, dolomite and arkosic rocks has been weathered. Obviously, frost action is the main process in this region. Among the weathering processes, frost-heaving is well worth for its originality and intensity. In the Guillaume-Delisle area, more than 1800 frost-heaved bedrock features have been observed in a 16 km2 area, giving a density of 110 features/km2. Frost-heaved bedrock features have been grouped into four categories: monolith, dome-shaped structure, chaotic structure and craterlike structure. Aside frost-shattering and frost-wedging, the bulk of detritus involved in frost-heaving is very important contributing to the destruction of the glacially sculptured bedrock surface. Since déglaciation, in the area, more than 25 000 m2 of the bedrock surface have been destroyed by frost-heaving only. The fragments produced by frost-heaving contribute to block field development. The occurrence of this phenomenon requires a densely fractured and water-saturated rock surface, as well as numerous severe freeze-thaw cycles. Moreover, the presence of permafrost is likely to play a role in their development.
DE :
Seit der Eisabschmelzung (7500 Jahre BP) und dem Rùckzug des Meeres von Tyrell sind die Firste der Hudson Bay periglazialen Erosionseinflussen ausgesetzt. Die felsigen Oberflâchen, die hauptsàchlich aus Basalt, Dolomit und Arkose bestehen, weisen im Durchschnitt einen Verànderungsprozentsatz von 27 % auf. Obwohl die Frostsprengung der beherrschende Prozep ist, hat die Frosthebung wegen ihrer Besonderheit und lntensitat die Aufmerksamkeit auf sich gezogen. Dieser fur die Bildung periglazialer Felshebungen verantwortliche Mechanismus spielt auch eine wichtige RoIIe bei der Bildung der Steinschuttfelder. Im Gebiet der Bucht von Guillaume-Delisle, in einem Gebiet von 16 km2, wurden iiber 18 000 durch Frosthebung entstandene Gebilde beobachtet, was durchschnittlich 110 Hebungen/km2 ergibt. Die Auswurfformen wurden in vier gro(3e Katagorien eingeteilt : Monolithe, Hùgel, Gebilde mit chaotischer Struktur und solche Kraterahnlicher Struktur. Das Volumen von an den Hebungen beteiligtem Schutt ist bedeutend. Es trâgt zur Zerstôrung der Fels-Substrate ebenso bei wie die Frostsprengung und die Frosttrennung. In dem untersuchten Gebiet sind durch die Frosthebung seit der Eisabschmelzung uber 25 000 m2 felsiger Oberflàche zerstorf worden. Da die ausgestopenen Fragmente an Oil und Stelle bleiben, entstehen Steinschuttfelder. Damit es dazu kommt, mup eine reichlich rissige und mit Wasser gesâttigte Felsoberflàche vorhanden sein, und es mup Frost-Entfrostungs-Zyklen gropen Umfangs geben. Der Dauerfrostboden soil auch eine RoIIe bei ihrer Bildung spielen.
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Morphologie et interprétation des glissements de terrain de la région de Poste-de-la-Baleine, Québec subarctique
Christian Bégin et Louise Filion
p. 19–32
RésuméFR :
Sur une distance de quelque 12 km, depuis l'embouchure de la grande rivière de la Baleine jusqu'aux premières chutes, sept glissements de terrain ont été étudiés. Ils sont regroupés dans deux secteurs distincts, là où les terrasses atteignent leur extension (largeur) maximale. Les zones de glissement ont été cartographiées à 1 /5000 et les formes associées à ces glissements ont fait l'objet d'une description détaillée. L'ensemble des décrochements a emporté près de 10 % de la surface initiale des terrasses et entraîné l'évacuation d'environ 17 x 106m3 de matériel. Un seul amphithéâtre a une forme multilobée qui témoigne d'un mouvement multidirectionnel. Grâce à l'étude morphologique et stratigraphique des surfaces topographiques de glissement, notamment des gradins et des bourrelets de fluage, nous avons pu vérifier qu'ils répondent tous au même mode de rupture. Ils sont pour la plupart de type rotationnel multiple et un seul est de type rotationnel simple. Ils constituent l'illustration parfaite du double mouvement slip-flow typique des glissements affectant un dépôt argileux recouvert d'une surface sableuse. Ce modèle est particulièrement évident dans les glissements récents situés en face du village de Poste-de-la-Baleine. Ces mouvements de masse ont eu un impact non négligeable sur les milieux. En plus de laisser de profondes cicatrices dans le paysage, ils ont modifié localement le réseau hydrographique et les conditions de drainage, ce qui a permis le développement d'une végétation hygrophile (tourbières, saulaies). Ils ont aussi influencé sporadiquement la dynamique fluviale (création d'îlots, modification du tracé de la rivière) et, dans certains cas, créé des milieux propices à l'érosion éolienne (rebord de l'escarpement).
EN :
Seven landslides have been studied along a 12 km stretch of the Grande Rivière de la Baleine estuary. Landslides were found in two distinct sectors and mapped using a scale of 1:5000. Mass movements had eroded approximately 10 % of the initial surface and involved about 17 x 106 m3 of flow material. Most landslides were unidirectional but one flow bowl was multilobate and showed a multidirectional movement. Morphological and stratigraphical data indicated that all landslides found in this area corresponded to the same mode of failure. They all belong to the multiple rotational type, except one corresponding to the single rotational type. This slip-flow double movement is typical of quick-clay deposits overlain by sand and it is most obvious in recent landslides near the Poste-de-la-Baleine settlement. These mass movements had an important impact on the environment, i.e. terrace erosion as emphasized by large scars, inception of local eolian activity along the escarpements, and hydrological changes which induced the development of a humid vegetation cover (bogs and salix groves), and changes in the fluvial dynamics.
DE :
Über eine Entfernung von 12 km, von der Mundung der Grande Rivière de la Baleine bis zu den ersten Wasserfâllen, sind sieben Erdrutsche studiert worden. Sie sind in zwei unterschiedlichen Abschnitten gruppiert, da wo die Terrassen ihre maximale Ausdehnung (Breite) erreichen. Die Gesamtheit der Verschiebungen hat nahezu 10 % der ursprùnglichen Oberflâche der Terrassen mitgerissen und etwa 17 x 106 m3 Material weggetragen. Ein einziges Amphitheater hat eine vielfàltig gelappte Form, welche von einer vielseitig gerichteten Bewegung zeugt. Dank der morphologischen und stratigraphischen Studie der topographischen Oberflàchen der Rutsche, insbesondere der Stufen und der Wùlste, haben wir ùberprùfen kônnen, da(3 sie aile demselben Trennungsmodus entsprechen. Sie gehôren fast aile dem Typus einer multiplen Rotationsbewegung an, und nur eine einzige dem Typus einer einfachen Rotationsbewegung. Sie illustrieren auf perfekte Weise die doppelte Bewegung des 'slip-flow', welche typisch ist fur Rutsche einer tonigen Ablagerung, die von einer sandigen Oberflâche bedeckt ist. Dies Modell ist besonders offenkundig in den neueren Rutschen, die gegenùber dem Dorf von Poste-de-la-Baleine stattgefunden haben. Dièse Bewegungen von Masse hatten einen bedeutenden Einflufi auf die Umgebung. Sie haben nicht nurtiefe Narben in der Landschaft hinterlassen, sondern auch ôrtlich das hydrographische Netz und die Drànage-Bedingungen veràndert, was zur Entwicklung einer hygrophilen Vegetation fuhrte (Torfmoore, Weidengebùsche). Sie haben auch stellenweise die fluviale Dynamik beeinflufit (Entstehung von kleinen Insein. Verânderung der Flupfùhrung) und in bestimmten Fallen fur die Wind-Erosion gùnstige Milieus geschaffen (Bôschungsrand).
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Géophysique et dynamique holocène de plateaux palsiques à Kangiqsualujjuaq, Québec nordique
Emile Gahé, Michel Allard et Maurice K.-Seguin
p. 33–46
RésuméFR :
Les plateaux palsiques étudiés sont localisés dans une vallée près de Kangiqsualujjuaq, le long de l'estuaire du George, à quelque 15 km du littoral de la baie d'Ungava. Le tond de la vallée a émergé des eaux de la mer D'Iberville et a été occupé par un lac avant 5400 BP. Une tourbière a commencé à se développer et à progresser au détriment du lac il y a environ 4500-4300 BP. L'aggradation du pergélisol près du lac actuel, au centre de la vallée, a eu lieu vers 1800-1600 BP; le soulèvement gélival a été plus tardif en bordure du plateau palsique, soit vers 800 BP. Selon les méthodes géophysiques employées en surface et dans les trous de forage (résistivité électrique, polarisation provoquée, polarisation spontanée et électromagnétisme), l'épaisseur du mollisol varie de 30 à 80 cm et celle du pergéiisol, de 3,5 m à plus de 15 m. On note également la présence de taliks sous les dépressions topographiques qui percent le plateau. La méthode de calométrie in situ et les mesures de la teneur en eau avec une sonde à neutron ont permis de déterminer la composition du mollisol et du pergéiisol. L'utilisation de toutes ces méthodes sur le même site donne une connaissance précise des propriétés physiques du milieu et une bonne perception de l'extension verticale et horizontale du pergéiisol. Le concept de morcellement des plateaux palsiques en palses isolées le long de « lignes de fusion » dans le pergéiisol est appuyé par les résultats des méthodes d'investigation électriques.
EN :
The peat plateaus investigated are located in a valley close to the village of Kangiqsualujjuaq along the George River Estuary some 15 km from Ungava Bay. The valley bottom emerged from the D'Iberville Sea and was occupied by a lake at least some 5400 BP. A peat bog started to develop and invaded the lake some 4500-4300 years ago. The permafrost growth close to the present lake, in the center of the valley, occurred at about 1800-1600 BP ; frost heaving in the periphery of the present peat plateau took place somewhat later, around 800 BP. Surface and down-the-hole geophysical methods (electrical resistivity, induced polarization, self potential and electromagnetic) show that the thickness of the active layer ranges from 30 to 80 cm while that of permafrost extends from 3.5 to 15 m. The presence of taliks under the topographic depressions dissecting the plateau was noticed. The in situ calorimetric method and measurements of relative water content using the neutron probe allowed the determination of the active layer and permafrost composition. The use of these methods on the same site yielded a good resolution of the physical properties of the medium and a fair understanding of vertical and horizontal extents of permafrost. The concept of parting of peat plateaus into isolated palsas along "linear thawing zones" in permafrost is supported by the results of electrical methods.
DE :
Die untersuchten Palsen-Plateaus befinden sich in einem TaI nahe bei Kangiqsualujjuaq, entlang der Mùndung des George-Flusses, ungefâhr 15 km entfernt von der Kuste der Bucht von Ungava. Die Talmulde ist aus dem Meer von Iberville aufgetaucht und wurde vor 5400 BP von einem See eingenommen. Vor ungefahr 4500-4300 BP begann sich ein Torfmoor zu bilden und auf den See uberzugreifen. Die Ausdehnung des Dauerfrostbodens in der Nâhe des heutigen Sees im Zentrum des heutigen TaIs geschah gegen 1800-1600 BP; die Frosthebung fand am Rand des Palsen-Plateaus spàter statt, etwa gegen 800 BP. Aus den an der Oberf lâche und in den Bohrlôchern verwendeten geophysikalischen Methoden (elktrischer Leitungswiderstand, provozierte Polarisation, spontané Polarisation und Elektromagnetismus) geht hervor, dap die Dicke des Auftaubodens zwischen 30 und 80 cm variiert und die des Dauerfrostbodens zwischen 3,5 m bis zu mehr als 15 m. Man bemerkt auch das Vorkommen von Taliks unter den topographischen Senken, die das Plateau durchbohren. Die Warrnemessungsmethode in situ und die Messungen des Wassergehalts mit einer Neutronensonde machen es môglich, die Zusammensetzung des Auftaubodens und des Dauerfrostbodens zu bestimmen. Die Verwendung all dieser Methoden an derselben Stelle fuhrt zu einer genauen Kenntnis der physikalischen Eigenschaften des Milieus und vermittelt eine gute Vorstellung der vertikalen und horizontalen Ausdehnung des Dauerfrostbodens. Das Konzept der Zerstuckelung der Palsen-Plateaus in getrennte Palsen entlang der "Auftaulinien" im Dauerfrostboden wird durch die Ergebnisse derelektrischen Forschungsmethoden gestiitzt.
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Typologie morpho-génétique des marelles du marais littoral de la baie de Kangiqsualujjuaq, estuaire du George, Québec nordique
Alain Fournier, Michel Allard et Maurice K.-Seguin
p. 47–64
RésuméFR :
Des marées d'un très grand marnage (12 m aux vives-eaux) caractérisent l'estuaire du George. Dans la partie supérieure des marais littoraux, la faible fréquence des submersions et l'importance des surfaces à découvert permettent la croissance de gel intertidal sous forme de buttes de pergélisol et de gel saisonnier épais. Sur le marais littoral de la baie de Kangiqsualujjuaq, la dynamique du gel intertidal, l'activité glacielle et l'action sédimentaire des vagues, de la marée et de l'eau de ruissellement sont responsables de la formation et du développement de plus de 170 marelles littorales. On peut distinguer 10 types de marelles se répartissant selon le gradient inondation sur le marais, qui se divise topographiquement en marais inférieur, en marais supérieur sans gel intertidal et en marais supérieur avec gel intertidal. Les marelles créées par l'action du gel se trouvent dans les parties les plus hautes du marais qui sont protégées de l'action des vagues et des glaces flottantes. Les marelles produites par la dynamique sédimentaire de la baie se situent dans les secteurs exposés aux agents littoraux, surtout dans l'axe de l'ouverture de la baie sur l'estuaire. Le régime de température et de salinité des marelles dépend de facteurs externes, comme la fréquence de submersion par la marée ou les précipitations, mais également de facteurs internes, comme la situation topographique et la morphologie des bassins.
EN :
Very large spring tides with a range of 12 m characterize the George River Estuary. In the upper marsh, unfrequent tidal covering and significant unsheltered areas permit the development of small mounds and heaved marsh surfaces. In the Kangiqsualujjuaq salt marsh, processes related to intertidal ground frost, shore-ice processes and sedimentological processes due to waves, tidal currents and overland flow are responsible of the existence of 170 pans. Ten types of pans are defined. They are distributed along the intertidal topographical gradient including three zones : lower marsh, upper marsh without frost and upper marsh underlain by permafrost. Pans formed by processes related to permafrost are located at the highest parts on the intertidal zone in areas sheltered from waves and ice drifting. Pans originating from hydraulic and sedimentological processes are concentrated in exposed sites that lie opposite of the opening of the bay. Temperature and salinity regimes of the pans depend on the frequency of tidal submersions and precipitations, as well as on topographic situation and basin morphology.
DE :
Gezeiten mit sehr hoher Fluthôhe (12 m Springtiden) charakterisieren die Mundung des George-Flusses. Im oberen Teil der Kusten-Moraste ermoglichen die geringe Ùberschwemmungs-frequenz und erhebliche ungeschutzte Oberflachen die Zunahme von Gezeitenfrost in Form von Dauerfrost-Hugeln und von dichtem, saisonbedingtem Frost. Auf dem Kiisten-Morast der Bucht von Kangiqsualujjuaq sind die Dynamik des Frosts zwischen den Gezeiten, die Frost-Aktivitàt und die sedimentologische Wirkung der Wellen, der Gezeiten und des rieselnden Wassers verantwortlich fur die Bildung und Entwicklung von mehr als 170 kleinen Kusten-Pfuhlen. Man kann 10 Typen von kleinen Pfuhlen unterscheiden, die sich entsprechend dem Ùberschwemmungsgefàlle ùber den Morast verteilen, welcher sich topographisch in unteren Morast, hôheren Morast ohne Zwischengezeitenfrost und hôheren Morast mit Zwischengezeitenfrost teilt. Die kleinen, durch Frostwirkung geformten Pfùhle befinden sich in den hôchsten Teilen des Morasts, die vom Einflup der Wellen und des Treibeises geschùtzt sind. Die durch die Sediment-Dynamik der Bucht geschaffenen kleinen Pfùhle befinden sich in den Abschnitten, die den Einflussen der Kuste ausgesetzt sind, vor allem in der Achse der Ôffnung der Bucht auf die Flufi-Mundung. Das System der Temperatur und des Salzgehalts der kleinen Pfùhle hàngt von âuperen Faktoren ab, wie die Hàufigkeit der Uberschwemmung durch die Flut oder die Niederschlàge, aber auch von inneren Faktoren, wie die topographische Lage und die Morphologie der Becken.
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Le développement spatial et floristique des populations clonales de peupliers baumier (Populus balsamifera L.) au Nouveau-Québec
Paul Comtois et Serge Payette
p. 65–78
RésuméFR :
Les paramètres de l'évolution spatiale des populations donates de peupliers baumier, notamment la superficie totale, la diversité floristique, la forme et le profil des peupleraies sont surtout le reflet du milieu colonisé. Par contre, la distribution spatiale, la croissance et la densité des individus, de même que la forme des clones sont des caractéristiques de l'espèce et dépendent de l'âge de la formation. L'un des aspects les plus constants de la structure des formations est leur développement sous forme de zones concentriques d'expansion. La différence médiane entre l'âge de ces zones correspond à l'âge optimal de maturité à la reproduction végétative. La constitution d'une nouvelle zone peut par contre être retardée, son expression pouvant être influencée par les conditions climatiques. L'expansion du peuplier, se faisant par vagues à des âges différents, conduit à l'établissement d'une zonation dans la végétation de sous-bois. Comme la diversité floristique, la zonation actuelle de la végétation est fonction de l'origine des formations. À l'exception des plages où Alnus crispa forme le stade le plus avancé, Viburnum edule est l'espèce qui domine le sous-bois des peupleraies, avant l'établissement des conifères, et Juniperus communis est Ie taxon le plus fréquent du stade intermédiaire. Les successions secondaires, ou celles qui s'établissent en sous-zone arbustive de la toundra forestière, débutent par une phase à Salix sp. L'influence du peuplier baumier (Populus balsamifera) sur le développement de l'humus est notable et semble déterminante au cours des premières décennies après son établissement. Par la suite, la présence locale d'espèces arbustives semble plus importante dans révolution future de l'humus.
EN :
Spatial growth parameters of balsam poplar stands in the subarctic (total area, floristic diversity, and stand profile and shape) are highly dependent on the habitat. On the other hand, spatial distribution, density and growth of individual stems are species caracterictics, and are related to stand age. The most constant aspect of the studied stands structural physionomy was the recognition of concentric growth zones. The median age difference between contiguous zones is similar to the asexual reproduction maturity. However, adverse climatic conditions can delay zone formation. The undergrowth floral mimics the structural zonation, and is related to stand origin. With the exception of beaches, where Alnus crispa undergrowth constitutes the most evolved stage, Viburnum edule dominates balsam poplar undergrowth before the introduction of coniferous species. Juniperus communis is the most frequent species of the intermediate stage. Secondary successions and those of the shrub sub-zone of the forest tundra begin will Salix sp. The influence of the balsam poplar cover on the humus composition is of consequence, notably in the first decades after the stand establishment. Afterward, the shrubby undercover seems preponderant.
DE :
Die Parameter der ràumlichen Entwicklung der Klonalen Balsampappel-Populationen, insbesondere die gesamte Flâche, die floristische Vielfalt, die Form und das Profil der Pappelwàlder, sind vor allem ein Spiegel des bewohnten Milieus. Hingegen sind die ràumliche Verteiiung, das Wachstum und die Dichte der einzelnen Stâmme ebenso wie die Form der Klone Charakteristika der Spezies und hàngen vom Alter der Formation ab. Einer der konstantesten Aspekte in der Struktur der Formationen ist ihre Entwicklung in konzentrischen Wachstumszonen. Der mittlere Altersunterschied dieser Zonen entspricht dem fur die vegetative Reproduktion optimalen Reifealter. Jedoch kann die Herstellung einer neuen Zone durch klimatische Bedingungen verzôgert werden. Die Ausdehnung der Pappel, die in Wellen zu verschiedenen Zeiten vor sich geht, fuhrt zu einer Zoneneinteilung in der Vegetation des Unterholzes. Wie die floristische Vielfalt ist auch die gegenwârtige Zoneneinteilung der Vegetation Funktion der Herkunft der Formationen. Die Strànde ausgenommen, wo Alnus crispa das am weitesten entwickelte Stadium darstellt, ist Viburnum edule die Spezies, die das Unterholz der Pappelwàlder beherrscht, vor der Niederlassung der Nadelbâume, und Juniperus communis ist die hâufigste Spezies des Zwischenstadiums. Die sekundàren Abfolgen oder diejenigen.die sich in der Busch-Unterzone der Wald-Tundra ansiedeln, beginnen mit einer Salix-Phase. Der Einflup der Balsam-Pappel (Populus balsamifera) auf die Entwicklung des Humus ist bemerkenswert und scheint entscheidend in den ersten Jahrzehnten nach ihrer Ausbreitung.
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Influence des feux sur la déforestation des îles centrales du lac à l’Eau Claire, Québec nordique
Jeanne Millet et Serge Payette
p. 79–86
RésuméFR :
Les îles et le pourtour du lac à l'Eau Claire (56°15'N, 74°30'O) montrent d'importantes différences au niveau de la structure et de la superficie occupée par les formations conifériennes. D'une île à l'autre, le pourcentage de recouvrement réel des conifères et des arboraies varie respectivement entre 10 et 35 % et 3 et 35 %. Cette végétation contraste avec les lichénaies situées au sommet des collines, où l'on trouve sous le couvert végétal des charbons d'épinette noire (Picea mariana (Mill.) BSP.), vestiges de formations conifériennes autrefois plus étendues. Une analyse des datations au radiocarbone de charbons de bois révèle que les îles centrales du lac à l'Eau Claire subissent une deforestation depuis au moins 2350 BP. En conjonction avec le climat, les feux ont profondément influencé la dynamique spatio-temporelle des formations conifériennes. Les îles centrales du lac à l'Eau Claire ont toutes connu une histoire des feux différente et, par conséquent, une deforestation variable. Cinq périodes d'ouverture du paysage ont été identifiées, soit 2350-2100,1650-1450, 1350-1050, 850-650 et 400-200 BP. Par ailleurs, on évalue à environ 5 % des deux plus grandes îles (Atkinson et Lepage) la surface déboisée par les feux de 400 BP; de plus, un feu d'il y a environ 200 ans a détruit 4 % de la surface boisée de l'île Atkinson. On en conclut que la faible représentation des conifères dans certaines îles du lac à l'Eau Claire illustre leurs difficultés d'établissement après feu. À l'inverse, leur présence dans les sites exposés souligne leur capacité de maintien en l'absence de perturbation majeure.
EN :
Very contrasted differences in type and coverage of coniferous vegetation are found on the islands and surroundings of Lac à l'Eau Claire (56°15'N, 74°30'W). The effective coverage of conifers and tree stands on the central islands varies respectively between 10 and 35 %, and 3 and 35 %. This vegetation differs markedly from lichenic communities extending on upland sites where spruce charcoal (Picea mariana (Mill.) BSP.) is found beneath the organic mat, suggesting that coniferous vegetation was more extensive in the past. An analysis of charcoal 14C dates indicated that deforestation occurred at least since 2350 BP. In close association with climate, past fires influenced deeply the spatio-temporal dynamics of coniferous stands. Each island has been characterized by a particular fire history, and consequently different deforestation events. Five periods of deforestation were identified, i.e. 2350-2100, 1650-1450, 1350-1050, 850-650 and 400-200 BP. About 5 % of the surface of the two largest islands (Atkinson and Lepage) were deforested by 400 BP fires. Additionally, a 200 years old fire deforested about 4 % of île Atkinson. It is concluded that the rather small coniferous cover on several islands is the result of problems in postfire establishment. Inversely, distribution of conifers in exposed sites emphasizes their ability to survive in absence of major disturbance.
DE :
Die lnseln und der Umkreis des Lac à l'Eau Claire (56°15'N, 74°30' O) weisen wichtige Unterschiede in Struktur und Ausdehnung der Nadelbaum-Vegetation auf. Von einer Insel zur anderen variiert der Anteil der tatsâchlichen Nadelbaum- und Baumbedeckung zwischen 10 und 35 % bzw. 3 und 35 %. Dièse Vegetation kontrastiert mit den Flechteneinheiten, die sich auf der Spitze der Hùgel befinden, wo man unter der Pflanzendecke Kohle von Picea mariana findet, Ùberreste von frûher ausgedehnteren Nadelbaumvegetationen. Eine Analyse der Radiokarbondatierungen der Baumkohle zeigt, dap die zentralen Insein des lac à l'Eau Claire seit mindestens 2350 Jahren BP eine Entwaldung durchmachen. In enger Verbindung mit dem Klima haben die Feuer die raumzeitliche Dynamik der Nadelwàlder tief beeinflupt. Die zentralen Insein des Lac à l'Eau Claire haben jede ihre eigene Feuer-Geschichte und folglich eine unterschiedliche Entwaldung. Fùnf Zeitabschnitte der Landschaftsôffnung wurden identifiziert und zwar 2350-2100, 1650-1450, 1350-1050, 850-650 und 400-200 BP. Ùbrigens schâtzt man auf ungefâhr 5 % die durch die Feuer von 400 BP entwaldete Flàche der zwei grôBten lnseln (Atkinson und Lepage); au(ierdem hat ein 200 Jahre altes Feuer ungefâhr 4 % der Insel Atkinson entwaldet. Man schlieBt daraus, dap die schwache Picea Bewaldung auf einigen Insein des Lac à l'Eau Claire die Schwierigkeiten der Picea Bewaldung nach einem Feuer illustrieren. Umgekehrt unterstreicht ihr Vorkommen an ungeschùtzten Plàtzen ihre Ùberlebensfâhigkeit, wenn keine grôBere Stôrung eintritt.
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Coupes forestières effectuées par les Indiens et par la Compagnie de la Baie d’Hudson à Poste-de-la-Baleine, Québec subarctique
Ann Delwaide et Louise Filion
p. 87–96
RésuméFR :
Depuis plus de deux siècles, les Indiens Cris et les employés de la Compagnie de la Baie d'Hudson ont exploité la forêt de la région de Poste-de-la-Baleine (Nouveau-Québec, 55°17'N, 77°47'0), notamment sur la terrasse au sud de la grande rivière de la Baleine. L'analyse dendrochronologique a permis la datation des coupes forestières depuis 1865, soit par l'augmentation de la croissance radiale des survivants, soit par l'âge des reprises de dominance apicale sur les arbres taillés ou par l'âge des cicatrices causées aux arbres par les coups de hache. Quelque 200 sites de camps et aires de coupe ont été cartographies et ont pu être datés précisément. Trois grandes périodes de fréquentation de la forêt ressortent de l'analyse. Pendant la période antérieure à 1954, la reconstitution de l'histoire des coupes révèle que la fréquentation de la forêt par les Cris était essentiellement estivale. Des coupes importantes ont aussi été effectuées pour le chauffage des établissements de la Compagnie de la Baie d'Hudson. La période 1954-1973 se caractérise par une occupation de plus en plus continuelle du territoire par les Indiens. Les coupes s'intensifient à proximité du village, une quantité importante de bois y étant transporté pour le chauffage domestique. Enfin, on observe depuis 1973 une diminution importante du nombre et de l'étendue des coupes sur tout le territoire, cette période marquant la substitution du chauffage au bois par le chauffage à l'huile dans les habitations du village.
EN :
The Crée Indians and Hudson Bay Company's staff have been exploiting the forests around Poste-de-la-Baleine (Nouveau-Québec, 55°17'N, 77°40'W) for more than two centuries, particularly those located south of the Grande Rivière de la Baleine. Dating of forest harvesting activities from 1865 to present has been provided through dendrochronological techniques, by evaluating increase in radial growth of the survivors, timing of apical dominance reiteration and dating the hacks on trees. As many as 200 campsites and forest harvesting areas were identified and mapped. Three different periods of fréquentation were distinguished: 1) Until 1954, the harvesting activities chronology shows that Crée Indians occupied the area only during summer. During the same period, there were also important harvesting activities for heating of Hudson Bay Company buildings; 2) Between 1954-1973, the forests were progressively exploited by the Indians, particularly around the village where they used wood for domestic heating; 3) After 1973, the harvesting activities declined all over the area because of increasing use of fuel for domestic heating.
DE :
Seit mehr als zwei Jahrhunderten haben die Cris-lndianer und die Angestellten der Hudson Bay Company den WaId des Gebiets von Poste-de-la-Baleine genutzt (Nouveau Québec, 55°17' N, 77°47' O), vorallem auf der Terrasse im Sùden der Grande Rivière de la Baleine. Die dendrochronologische Analyse erlaubt eine Datierung der Waldschlâge seit 1865, sei es mittels Bestimmung der radialen Wachstumszunahme der ùberlebenden Baume, sei es mittels Altersbestimmung des Wiederbeginns des Wachens am Oberteil der gestutzten Baume oder mittels Datierung der den Bàumen durch Axtschlàge verursachten Narben. Etwa 200 Lager- und Waldschlagplâtze wurden kartographiert und konnten genau datiert werden. Die Analyse ergibt drei gro(3e Zeitspannen der Nutzung des Waldes. Wàhrend der Zeitspanne vor 1954 zeigt die Rekonstruktion der Geschichte der Waldschlâge, da(i die Cris den WaId hauptsàchlich im Sommer nutzten. Wichtige Waldschlâge wurden auch fur die Beheizung der Gebâude der Hudson Bay Company durchgefùhrt. Die Zeitspanne von 1954 bis 1973 zeichnet sich durch eine immer konstantere Besiedlung des Gebiets durch die lndianer aus. Die Waldschlâge wurden intensiver in der Nâhe des Dorfes, wohin eine grope Menge HoIz fur die Wohnraumbeheizung transportiert wird. SchlieBlich kann man seit 1973 eine bedeutende Abnahme der Zahl und Ausdehnung der Waldschlâge auf dem ganzen Gebiet feststellen, da dièse Période den Wechsel von der Heizung mit HoIz zur Ôlheizung in den Behausungen des Dorfes markiert.
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Chronologie 14C et développement des combes à neige du lac à l’Eau Claire, Québec nordique
Carolle Mathieu, Serge Payette et Hubert Morin
p. 97–108
RésuméFR :
Deux types de combes à neige ont été répertoriés au lac à l'Eau Claire: 1) des combes à neige sur substrat minéral formées après le passage de feux dans les grandes îles ; 2) des combes à neige sur substrat tourbeux, localisées dans les petites îles envahies par des tourbières ombrotrophes dont l'existence est redevable au mésoclimat créé par la grande masse d'eau du lac. La chronologie du développement des combes à neige construite à l'aide des datations 14C de charbons de bois, ainsi que de morceaux de bois conservés dans la tourbe, diffère fortement entre les substrats minéraux et tourbeux. Les combes à neige sur substrat minéral sont apparues après des feux survenus au cours des deux derniers millénaires, et tout particulièrement après 800 BP. Elles se sont formées plus récemment que celles des autres régions étudiées dans le Nord québécois. Au cours du XXe siècle, elles ont été colonisées par l'épinette noire, surtout au cours des décennies 1950 et 1960. Les combes à neige sur substrat tourbeux se sont développées de façon continue depuis 3000 BP, mais surtout au cours du dernier millénaire. À l'instar des combes à neige précédentes, leur formation est étroitement liée au refroidissement néoglaciaire, mais aussi au développement graduel d'un dénivelé topographique, créé par une croissance accélérée de la partie est des tourbières, qui a favorisé une grande accumulation de neige et un déneigement tardif empêchant l'établissement des épinettes noires.
EN :
Two different types of snow patches were found in the Lac à l'Eau Claire area: 1) post-fire snow patches developed on mineral soil on large islands: 2) snow patches developed on peat in small islands where ombrotrophic peatlands expanded because of the humid lake mesoclimate. Timing in the development of snow patches, using 14C dating of charcoal in mineral soil and wood remains in peat sections, differed between these two habitats. Snow patches on mineral soil developed during the last two millenia, particularly after 800 BP, after site deforestation because of a lack in conifer post-fire regeneration. These snow patches were formed more recently than those already reported in northern Québec. During the XXth century, they were colonized by black spruce, mostly during the 1950's and 1960s. Snow patches on peat developed continuously since 3000 BP, and particularly during the last thousand ,4C-years. Although their formation was closely associated with Neoglacial cooling, the gradual development of a topographic depression, induced by accelerated growth of the eastern part of peatlands, was instrumental in favoring deep-snow accumulation and late-snow melting inimical to spruce establishment.
DE :
Zwei Typen von Schneeschluchten wurden am Lac à l'Eau Claire wahrgenommen: 1) Schneeschluchten auf mineralischem Substrat, welche sich nach den Branden auf den gro(ien lnseln gebildet haben: 2) Schneeschluchten auf Torf-Substrat, welche sich auf den kleinen lnseln befinden, auf denen sich ombrotrophe Torfmoore ausgedehnt haben, die dem durch die gro|ie Wassermasse des Sees geschaffenen Mesoklima ihre Existenz verdanken. Die Chronologie der Entwicklung der Schneeschluchten, die mit Hilfe der 14C-Datierungen von Holzkohlen sowie mit im Torf konservierten Holzstucken erstellt wurde, ist sehr unterschiedlich zwischen den mineralischen Substraten und den Torfsubstraten. Die Schneeschluchten auf mineralischem Substrat haben sich nach Branden, die im Laufe der zwei letzten Jahrtausende stattgefunden haben, gebildet, insbesondere nach 800 v.u.Z. Sie haben sich in jungerer Zeit gebildet als die Schneeschluchten der anderen, im Norden Québecs untersuchten Gebiete. Im Laufe des 20. Jahrhunderts sind sie von Picea mariana besiedelt worden, vor allem im Lauf der fiinfziger und sechziger Jahre. Die Schneeschluchten auf Torfsubstrat haben sich konstant seit 3000 BP entwickelt, aber vor allem im Laufe des Letzten Jahrhunderts. So wie die vorherigen Schneeschluchten hàngt ihre Bildung eng mit der glazialen Abkûhlung zusammen, auperdem aber auch mit der allmâhlichen Entwicklung einer topographischen Senkung, welche durch ein beschleunigtes Anwachsen des Osteils der Torfmoore geschaffen wurde und eine grope Schneeanhaufung und spate Schneeschmelze begunstigte und so die Ansiedlung von Picea mariana verhinderte.
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Reconstitution paléoécologique d’une tourbière littorale de l’estuaire du Saint-Laurent : analyse macrofossile et sporopollinique
Michelle Garneau
p. 109–125
RésuméFR :
L'analyse détaillée d'une carotte (long. 1,30 m) prélevée dans une tourbière située à la marge d'un marais à spartines à l'Isle-Verte (comté de Rivière-du-Loup) permet de reconstituer l'environnement littoral du début de sa formation jusqu'à nos jours. L'étude sporopollinique et celle des macrorestes végétaux sont complétées par l'analyse microstratigraphique des séquences organiques et minérales (lames minces). Une série de datations 14C en fixe le cadre chronostratigraphique. Les résultats obtenus permettent 1) de comprendre la dynamique sédimentaire du marais et sa transformation graduelle en une tourbière, 2) de vérifier la correspondance entre la toposéquence actuelle du littoral et la chronoséquence étudiée. L'interprétation des changements observés peut être rattachée à des phénomènes de plus grande échelle telles les fluctuations climatiques, celles du niveau marin ou les deux à la fois.
EN :
The detailed analysis of a core (1,3 m long) taken from a peat bog along a Spartina salt marsh (Rivière-du-Loup county) allows for the reconstruction of the coastal area history from its beginning until the present. Studies of pollen, spores and macroremains are completed by microstratigraphical analysis of organic and mineral soils (thin sections). 14C dating establishes the age of the sequence. The results obtained will permit us 1) to understand the marsh sedimentary dynamics and its gradual peat bog transformation, 2) to ascertain the correspondance between the present topographic sequence and the studied time sequence. The observed changes may be connected with some larger scale phenomena such as climatic fluctuations, water level fluctuations or both.
DE :
Die detaillierte Analyse einer aus einem Torfmoor entnommenen Probe (1,30 m lang) am Rand eines Spartina Salz-Morastes bei l'lsle-Verte (Rivière-du-Loup) ermôglicht, die Kùsten-Umwelt von Beginn ihrer Bildung bis in die heutige Zeit zu rekonstruieren. Die Untersuchung von Sporen, Pollen und Vegetationsmakroresten wird durch die mikrostratigraphische Analyse organischer und mineralischer Folgen (dunne Schnitte) vervollstàndigt. Eine Série von 14C Datierungen legen den chronostratigraphischen Rahmen test. Die gewonnenen Ergebnisse erlauben, 1) die Sediment-Dynamik des Morasts und seine allmàhliche Umformung in ein Torfmoor zu verstehen, 2) die Ubereinstimmung zwischen der gegenwàrtigen topographischen Folge der Kuste und der untersuchten Zeit-Folge zu ùberprùfen. Die Interpretation der beobachteten Verânderungen kann in Verbindung mit Phânomenen grôperen Mapstabs gebracht werden, wie klimatische Schwankungen, Wasserspiegelschwankungen Oder beides gleichzeitig.
Essais
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La géophysique appliquée au pergélisol, Québec nordique : historique et développements récents
Maurice K.-Seguin et Michel Allard
p. 127–140
RésuméFR :
Au Québec nordique, les relevés géophysiques pour l'étude du pergélisol ont débuté en 1953, lors de la construction du chemin de fer reliant Schefferville à Sept-Îles. Une entente entre le Conseil national de la recherche du Canada et la Compagnie Iron Ore du Canada a ensuite favorisé l'emploi de mesures géothermiques. Dès 1962, les sondages de résistivité électrique ont servi à déterminer la répartition et l'épaisseur du pergélisol. La Compagnie Iron Ore et les chercheurs de l'université McGiII ont ensuite employé d'autres méthodes: polarisation spontanée et provoquée, électromagnétisme, infrarouge thermique et diagraphies. D'autres groupes, actifs ailleurs au Québec au cours des années 70. ont mis à profit différentes méthodes: mesures et modèles thermiques, géoradar, géocaméra. La géophysique au Centre d'études nordiques a débuté en 1973. en Hudsonie, et s'est poursuivie dans une dizaine d'autres sites. On a surtout employé la résistivité électrique accompagnée de contrôles thermiques dans le mollisol et de forages superficiels. Les développements techniques les plus importants réalisés au Centre d'études nordiques, liés aux composantes microélectroniques et aux systèmes d'acquisition de données, ont eu lieu au site expérimental de Kangiqsualujjuaq où les résultats de plusieurs méthodes sont comparés et où de nouvelles approches sont évaluées.
EN :
In northern Québec geophysical investigations for the study of permafrost started in 1953 during the construction of the railway linking Schefferville to Sept-Îles. A little later, a joint venture by the National Research Council of Canada and the Iron Ore Company of Canada initiated the first geothermal measurements. In 1962, electrical resistivity soundings were used to determine the spatial distribution and thickness of permafrost. The Iron Ore Company of Canada and researchers of McGiII University used other geophysical methods, including self and induced polarization, electromagnetism, thermal infrared and geophysical logs. During the 70's, other groups active elsewhere in Québec started using different geophysical methods such as geothermal measurements and models, ground probing radar and geocamera. At the Centre d'études nordiques, permafrost geophysics was first used in 1973 in the Hudson Bay region and later extended to some ten other localities. Electrical resistivity complemented with thermal controls in the active layer and shallow drillings were mainly used. The most important technical developments at the Centre d'études nordiques are related to microelectronic components and automated data acquisition systems; the experiments are being carried out at Kangigsualujjuaq where the results of different methods are compared and new approaches evaluated.
DE :
Im nordischen Québec haben die geophysikalischen Erhebungen zum Studium des Dauerfrostbodens 1953 begonnen, wàhrend des Baus der Eisenbahnlinie zwischen Schefferville und Sept-Îles. Ein Abkommen zwischen dem Conseil National de Ia Recherche du Canada und der Firma Iron Ore du Canada hat anschliefiend die Verwendung geothermischer Messungen begunstigt. Seit 1962 haben Untersuchungen des elektrischen Leitungswiderstands dazu gedient, die Verteilung und die Dicke des Dauerfrostbodens zu bestimmen. Die Firma Iron Ore du Canada und Forscher der McGiII-Universitàt haben danach andere Methoden verwendet: spontané und induzierte Polarisierung, Elektromagnetismus, thermisches lnfrarot und geophysikalische Berichte. Andere Gruppen, die in einem anderen Teil Québecs im Laufe der siebziger Jahre tâtig waren, haben verschiedene Methoden genutzt: thermische Messungen und Modelle, Georadar, Geokamera. Am Centre d'études nordiques wurde 1973 zum ersten Mal die Geophysik eingesetzt im Gebiet der Hudson Bay und spàter in zehn anderen Gebieten. Man hat vor allem den elektrischen Leitungswiderstand verwendet zusammen mit thermischen Kontrollen im Auftauboden und mit Oberflàchen-Bohrungen. Die wichtigsten technischen Entwicklungen, die im Centre d'études nordiques realisiert wurden, sind verbunden mit mikroelektronischen Komponenten und den Datenverarbeitungssystemen; die Expérimente sind bei Kangiqsuallujjuaq durchgefuhrt worden, wo die Ergebnisse von mehreren Methoden verglichen und neue Methoden beurteilt werden.
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Le pergélisol au Québec nordique : bilan et perspectives
Michel Allard et Maurice K.-Seguin
p. 141–152
RésuméFR :
La compilation de travaux publiés et d'études inédites permet de proposer un bilan des connaissances sur le pergélisol du Québec. Au Québec arctique, quelques études, fondées sur des mesures thermiques dans des trous de forage, ont révélé des épaisseurs de plusieurs centaines de mètres de pergélisol et permis d'en reconstituer l'évolution climatique. Cependant, la morphologie cryogène n'a presque pas été étudiée. Au Québec subarctique, les nombreuses mesures thermiques dans la région de Schefferville et les relevés régionaux, principalement en Hudsonie. mettent en évidence l'étroite relation entre la présence, l'épaisseur et le régime thermique du pergélisol et les facteurs climatiques locaux, en particulier l'enneigement. Ce dernier facteur étant lié de près à la structure du couvert végétal, une nouvelle carte du pergélisol, fondée sur les données les plus récentes de la végétation et des observations personnelles, est proposée. Trois approches ont servi à déterminer l'âge et l'évolution passée du pergélisol : 1) un modèle physico-mathématique développé à partir de mesures thermiques en milieu arctique; 2) l'analyse stratigraphique de tourbières à palses; 3) l'analyse du contexte géologique quaternaire. La dynamique récente du pergélisol a été étudiée par le biais des changements écologiques survenus dans les tourbières. Le pergélisol au Québec subarctique peut dater d'aussi loin que la déglaciation dans les régions jamais boisées; ailleurs, il apparaît être d'âge néoglaciaire. Les feux de forêts ont peut-être eu une influence sur sa dynamique. Les formes cryogènes et les gélisols les plus répandus au Québec subarctique sont brièvement mis en relation avec les différents types de formations superficielles pergélisolées. Les mesures in situ des propriétés physiques et du régime thermique du pergélisol discontinu seront nécessaires pour prévoir l'effet des changements climatiques.
EN :
The state of knowledge on permafrost is discussed from a compilation of previous studies and unpublished work. A few studies in Arctic Québec, based on temperature measurements in deep-drill holes, have revealed permafrost many hundreds of metres thick and have recorded its climatic history. Periglacial morphology remains to be studied. In Subarctic Québec, numerous temperature measurements, mostly in the Schefferville area, and regional surveys, particularly in the Hudson Bay area, have evidenced the close relationship between occurrence, thickness and thermal regime of permafrost and local climatic factors, principally snow cover. As the latter is closely linked to vegetation structure, a new permafrost map, based on most recent vegetation mapping and personal observations, is suggested. Age and past evolution of permafrost have been estimated using these approaches: a physico-mathematical model from thermal data in the Arctic, stratigraphie analysis of palsa bogs and site evaluation of Quaternary geological context. Recent permafrost dynamics have been studied via ecological changes in fens and bogs with the help of old aerial photographs and dendrochronology. Permafrost in the Subarctic may be as old as déglaciation in regions that were never forest-covered; elsewhere, however, it is probably of Neoglacial age. Forest fires probably had an important role on its spreading. The most widespread cryogenic landforms and patterned ground features in the Subarctic are broadly related to the various surficial formations affected by permafrost. In situ measurements of permafrost and active layer processes and thermal regime are suggested in order to evaluate the effects of future climatic changes.
DE :
Die Zusammenstellung der verôffentlichten und unverôffentlichten Arbeiten fuhrt zu einer Bilanz der Kenntnisse Liber den Dauerfrostboden Québecs. Im arktischen Québec haben einige auf thermische Messungen in Bohrlochern gestiitzte Untersuchungen fur den Dauerfrostboden Tiefen von mehreren hundert Metern ergeben, und sie erlaubten, dessen klimatische Entwicklung zu rekonstruieren. Jedoch ist die Kryogene Morphologie fast nicht untersucht worden. Im subarktischen Québec machen die zahlreichen thermischen Messungen im Gebiet von Schefferville und die regionalen Erhebungen vor allem im Gebiet der Hudson Bay die enge Beziehung, die zwischen dem Vorkommen, der Dicke und dem thermischen System des Dauerfrostbodens und den lokalen klimatischen Faktoren, insbesonderedem Schneefall, besteht, deutlich. Da dieser letzte Faktor eng mit der Vegetationsstruktur verknùpft ist, wird eine neue Karte des Dauerfrostbodens vorgeschlagen, die auf die neuesten Vegetationsdaten und persônliche Beobachtungen gestutzt ist. Drei Methoden haben geholfen, das Alter des Dauerfrostbodens und seine Entwicklung in der Vergangenheit zu bestimmen: 1) ein physikalischchemisches Modell, welches aufgrund thermischer Messungen im arktischen Milieu entwickelt wurde; 2) die stratigraphische Analyse der Palsen-Torfmoore; 3) die Analyse des geologischen Kontextes im Quaternâr. Die jùngere Dynamik des Dauerfrostbodens wurde mittels der in den Torfmooren aufgetretenen ôkologischen Verânderungen studiert. Der Dauerfrostboden im subarktischen Québec kann so alt sein wie die Enteisung in den nie bewaldeten Gebieten ; anderswo scheint er aus neoglazialer Zeit zu stammen. Die Waldbrânde haben vielleicht einen Einflup auf seine Dynamik gehabt. Die im subarktischen Québec am weitesten verbreiteten kryogenen Formen und Frostboden werden kurz in Beziehung gesetzt zu den verschiedenen, vom Dauerfrost beeinflupten Oberflàchenbildungen. Messungen in situ der physikalischen Eigenschaften und des thermischen Systems des unterbrochenen Dauerfrostbodens werden notwendig sein, urn den Einflup klimatischer Verânderungen vorauszusehen.
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Comparaison entre la végétation du Mackenzie et du Nord québécois à l’Holocène
James C. Ritchie
p. 153–160
RésuméFR :
Le Québec-Labrador et la région de la vallée inférieure du Mackenzie ont en commun quelques traits phytogéographiques, mais leur histoire végétale postglaciaire est largement différente. Les caractéristiques structurales et floristiques de la toundra arbustive, de la toundra forestière et de la taïga se ressemblent fortement. On trouve aussi des clones disjoints et isolés de Populus balsamifera dans les deux régions. Les bioclimats sont différents sous quelques rapports, notamment les précipitations annuelles, les caractéristiques de la couverture de neige, le régime annuel des températures et la saison de croissance. Toutefois, le déroulement et la chronologie de la déglaciation ont été les facteurs qui ont déterminé les différences les plus importantes entre les deux régions en ce qui a trait à l'histoire de la végétation. La région occidentale, libérée des glaces vers 15 000 BP, a été dominé par une toundra herbeuse pendant les deux millénaires qui ont suivi. Vers 13 000-12 000 BP, les toundras arbustives (Betula glandulosa, Ericales, Salix) se sont étendues, puis les forêts de Populus, d'abord, et de Picea, ensuite, se sont succédé de 10 000 à 9000 BP. Au début de l'Holocène, la moyenne de rayonnement solaire estival a atteint son maximum et la limite septentrionale de la zone forestière s'est déplacée au nord. Par la suite, vers 6000-4000 BP, l'aulne (Alnus) s'est établi et la pessière a laissé place à une toundra arbustive, et ce, jusqu'à nos jours. Par contre, la partie centrale du Nouveau-Québec est demeurée englacée jusque vers 6500 BP et la colonisation initiale a été remplacée par les arbres (Picea, Larix) et les arbustes (Alnus). Les différences entre les deux régions s'expliquent par l'âge de la déglaciation, l'influence de la calotte résiduelle sur le climat, la proximité du stock floristique disponible et les voies de migration des plantes.
EN :
Northern Québec-Labrador and the Lower Mackenzie region have several phytogeographic characteristics in common, but their postglacial vegetation histories are distinctly different. The structural and floristic features of the shrub tundra, forest-tundra, and northern boreal forest are basically similar in the two regions. Isolated stands of Populus balsamifera beyond the northern forest limit are found in both areas. The bioclimates differ in several respects: annual precipitation, snow cover, continentality and length of the growing season. However, the sequence and chronology of déglaciation was the most important factor that determined the differences between the two regions in vegetation history. The landscapes of the western region were free of glacial ice by 15,000 yr. BP when a herb tundra prevailed for almost two millennia. Shrub tundra (Betula glandulosa, Ericales, Salix) expanded about 13,000 to 12,000 yr. BP, and then forests of first Populus and later Picea succeeded at 10,000 to 9000. At that time, the beginning of the Holocene, solar radiation in summer was at maximum values for the Holocene, and the northern limit of the forest zone was farther north. Later, alder (Alnus) expanded about 6000 to 4000 yr. BP, and the spruce forest was replaced in the north by forest-tundra. By contrast, the central part of Nouveau-Québec remained ice-covered until about 6500 yr. BP, and the initial colonisation was effected by trees (Picea, Larix) and later (Alnus). The regional differences can be explained by the differences in the timing of déglaciation, the influence of the residual ice sheet on the general climate, and the proximity of floristic source populations and their migration routes.
DE :
Québec-Labrador und die Gegend des unteren Mackenzie-Tals haben einige phytogeographische Merkmale gemeinsam, aber ihre postglaziale Vegetationsgeschichte ist sehr verschieden. Die struktur- und pflanzlichbedingten Charakteristika der Busch-Tundra, der WaId-Tundra und der Taiga âhneln einander stark. Man findet auch gelockerte und insolierte klone von Populus balsamifera in beiden Gebieten. Die Bioklimas sind in mancher Hinsicht verschieden, vor allem die jâhrlichen Niederschlàge, die Charakteristika der Schneedecke, die jâhrlichen Temperaturverhàltnisse und die Wachstumsperiode. Indessen waren der Ablauf und die Chronologie der Eisabschmelzung die bestimmenden Faktoren fur die wichtigsten Unterschiede zwischen den beiden Gebieten, was die Geschichte der Vegetation betrifft. Das westliche Gebiet, das urn 15 000 BP vom Eis befreit wurde, war wâhrend der zwei folgenden tausend Jahre durch eine Gras-Tundra beherrscht. Gegen 13 000-12 000 BP haben sich die Busch-Tundras (Betula glandulosa, Ericales, Salix) ausgebreitet, dann sind zuerst die Populus-und danach die Picea-Wàlder von 10 000 bis 9000 v.u.Z. aufeinander gefolgt. Am Beginn des Holozàn hat die durchschnittliche Sommer-Sonnen-Bestrahlung ihren Hohepunkt erreicht und die nôrdliche Grenze der Baumzone hat sich nach Norden verschoben. Anschliepend, gegen 6000-4000 BP, hat sich die Erie (Alnus) ausgebreitet und die Rottanne ist der Busch-Tundra gewichen und das bis heute. Hingegen blieb das Zentrum von Nouveau-Québec vereist bis gegen 6500 BP und die ursprijngliche Vegetation wurde durch Baume (Picea, Larix) und Busche (Alnus) ersetzt. Die Unterschiede zwischen den beiden Gebieten lassen sich durch das Alter der Eisabschmelzung, den Einflufi der Restkalotte auf das Klima, die Nàhe des zur Verfùgung stehenden pflanzlichen Bestands und die Migrationswege der Pflanzen erklàren.
Notes
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Lithologie des cailloux de la baie de Montmagny, côte sud du Saint-Laurent, Québec
Jean-Claude Dionne
p. 161–169
RésuméFR :
À Montmagny, sur la rive sud de l'estuaire du Saint-Laurent, à environ 75 km en aval de Québec, d'abondants cailloux de lithologies variées parsèment la zone intertidale, malgré l'absence de dépôts grossiers en bordure du rivage actuel. Les cailloux reposent directement sur un substrat composé de sable fin, limon, vase et argile marine. Ce milieu, dominé par la sédimentation fine, se révèle donc assez original puisqu'il implique des agents de transport et de mise en place fort différents: d'un côté, vagues, courants et marées, de l'autre, les glaces flottantes. L'abondance des cailloux a permis de faire de nombreux comptages et de calculer les pourcentages de chacune des lithologies représentées. Les 42 105 cailloux comptés comprennent 19,9% d'éléments précambriens (gneiss, granite, anorthosite, etc.), 59,5 % de grès, 13,6 % des schistes. 6 % de calcaires et 1 % de conglomérats. Les cailloux proviennent de trois grandes unités géologiques: le Bouclier laurentidien (Précambrien) au nord, les formations côtières appalachiennes (Cambro-Ordovicien) au sud et les formations sédimentaires des basses terres du Saint-Laurent (Ordovicien) au sud-ouest. Bien qu'une forte proportion des cailloux soit d'origine locale, une partie a subi des déplacements de l'ordre de 100 à 200 km. Les glaces flottantes constituent le principal agent de transport et de mise en place.
EN :
At Montmagny, a locality about 75 km downstream from Québec City, there are many boulders of varied nature and composition in the intertidal zone, even though there are no coarse-grained deposits along the present shoreline from which they might have been derived. The boulders rest directly on a fine-grained substrate of clay, silt, mud and fine sand. The area is dominated by important seasonal mud deposition. Two different agents of transport and deposition are involved : waves, currents and tides for the fine-grained elements, and drift ice for the coarse portion. The great numbers of boulders allowed countings in order to determine the percentage of each lithology. Of the 42,105 boulders examined, 19.9 % consist of Precambrian igneous and metamorphic rocks, 59.5 % are of sandstone, 13.6 % are of shale and slates, 6 % are of limestone and 1 % are of conglomerate. There are three major sources for the boulders: the Precambrian Shield to the north, the Cambro-Ordovician Appalachian formations to the south, and the Ordovician formations of the St. Lawrence Lowlands to the south-west. Although a large pourcentage of the boulders are from local and nearby sources, many have been transported over distances from 100 to 200 km. Ice drifting is the main process involved.
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Lépidoptères diurnes capturés sur la côte est des baies d’Hudson et de James, Nouveau-Québec
Robert Gauthier et Seppo Koponen
p. 171–175
RésuméFR :
La capture de lépidoptères diurnes dans neuf sites situés sur la côte est des baies de James et d'Hudson permet de signaler la présence de 22 espèces dans ce territoire inclus dans les zones subarctique et hémiarctique. Le lac Guillaume-Delisle semble posséder la plus grande diversité d'espèces, favorisé par la confluence dans cette région de plusieurs zones phytogéographiques. Quelques espèces voient leur aire de répartition connue s'étendre vers le nord.
EN :
Twenty two species of butterflies were caught in 9 localities situated on the east coast of James Bay and Hudson Bay. The area studied is situated within both the subarctic and hemiarctic vegetation zones. The Lac Guillaume-Delisle area seems to have the richest fauna due to the occurrence of several phytogeographic limits in this region. The known distribution of a few species is extended northward.