Résumés
Abstract
Recent pollen-analytical data allow a detailed reconstruction of the initial vegetation which followed the final retreat of the Wisconsinan ice sheet. The general scheme is the following. A period of periglacial desert was replaced more or less rapidly by tundra vegetation. Afforestation of the landscape proceeded either through a taïga phase, represented by a lichen — black spruce woodland, or by the establishment of an aspen parkland. Several postglacial vegetation types followed. The paleoclimatic interpretation of the data indicates severe climatic conditions around 11 400 BP at Mount Shefford, and around 7200 BP in the southern part of Laurentides Provincial Park. It has not yet been possible to show evidence for a climatic oscillation during the late-Glacial of Quebec, which appears very metachroneous. This metachroneity seems to be caused by the differences in altitude of the main physiographic regions and does not seem to correspond to the metachroneity in the ice retreat of the Wisconsinan ice sheet, view, there is now a firm basis to the statement that vegetation similar to the present-day tundra occupied a broad area in front of the ice sheet. Future research should define the duration and extension of the tundra on one hand, and on the other hand increase knowledge of its paleoclimatic significance.
Résumé
La colonisation végétale, suite au dernier retrait de l’inlandsis wisconsinien, peut être esquissée grâce aux analyses polliniques récentes. Le modèle général est le suivant. Une période de désert périglaciaire a suivi la déglaciation, remplacée plus ou moins rapidement par une période de toundra. L’afforestation s’est effectuée soit par la constitution d’une taïga représentée par la pessière à cladonies, soit par l’établissement d’une tremblaie-parc. Divers types de végétation postglaciaire se sont établis par la suite. L’interprétation de ces données conduit à la reconstitution d’un climat très rigoureux vers 11 400 ans AA au mont Shefford, et vers 7200 ans AA dans la partie sud du parc des Laurentides. Aucune oscillation climatique n’a pu encore être mise en évidence durant le tardiglaciaire québécois, dont le caractère métachrone est d’autre part évident. Ce métachronisme semble lié, à l’échelle du Québec méridional, aux différences d’altitude présentées par les principales régions physiographiques. Il ne paraît pas refléter un métachronisme parallèle du retrait du glacier. Du point de vue de l’analyse pollinique, il est maintenant fermement établi qu’une végétation semblable à celle qui caractérise la toundra contemporaine a occupé une vaste étendue en bordure de l’inlandsis. Les recherches futures devront tendre à en préciser la durée et l’extension spatiale d’une part, et d’autre part, à en connaître la signification paléoclimatique réelle.