Lettre des directricesLetters from the directors[Notice]

  • Nathalie Burlone et
  • Anne Mévellec

La diffusion en ligne sur la plateforme Érudit de ce deuxième numéro du 13e volume, marque un tournant important pour Revue Gouvernance. Cette dernière s’insère désormais résolument dans les débats académiques contemporains en administration publique, aux côtés d’autres revues de langue française ou bilingues s’intéressant aux politiques publiques et à la gestion publique. Revue Gouvernance profitera dorénavant d’une vitrine indispensable afin qu’un nombre encore plus grand de chercheurs, professeurs, penseurs, praticiens et étudiants puisse apprécier le créneau particulier qu’elle occupe. Pour marquer ce passage, il nous semble utile de dresser le bilan des douze dernières années de publication en ligne et ainsi mettre en valeur la contribution de ce journal académique à la recherche en administration publique. C’est ainsi l’occasion d’énoncer de nouveau les fondements, perspectives et ambitions de la revue pour les années à venir. Finalement, cette lettre se termine par la présentation de ce numéro consacré à la gouvernance des ressources naturelles. Grâce à l’appui du Centre en gouvernance de l’Université d’Ottawa, Revue Gouvernance a permis aux chercheurs et praticiens de nourrir le débat public sur les défis et les enjeux liés à la nature et à l’exercice contemporain de la gouvernance publique et sociale, concept riche et aux multiples usages et définitions s’il en est un (Rhodes, 2000). Créée au milieu des années 1990, la revue a d’abord été publiée en format papier et est, depuis 2004, uniquement disponible en ligne. Un bilan des douze dernières années de publication de la revue permet d’apprécier sa contribution interdisciplinaire, mais surtout bilingue à la discipline. La revue se distingue des lieux de publication de la recherche en administration publique le plus souvent unilingues et anglo-saxons. En effet, deux tiers des articles publiés le sont en français et la part restante, non négligeable et croissante, est consacrée aux articles en anglais. L’inclusion d’articles dans deux langues, côte à côte, favorise la diffusion des idées auprès des communautés scientifiques et pratiques francophones et anglophones, stimule la curiosité et l’ouverture à toutes les sensibilités épistémologiques et ontologiques, contribue à attirer des auteurs et auditoires variés et, expose le lectorat à des écoles de pensées diverses qui ne se côtoient pas nécessairement de la même manière dans les revues unilingues. Finalement, parce que la littérature sur la gouvernance se démultiplie à travers la discipline qui tente de la saisir, il nous apparaît encore plus essentiel d’offrir une plateforme résolument bilingue permettant ainsi à plusieurs traditions intellectuelles d’alimenter une réflexion toujours plus riche. Le bilinguisme n’est pas la seule dimension qui caractérise les auteurs de Revue Gouvernance. Si, sans surprise, ces derniers sont en grande partie (60%) issus d’institutions canadiennes (universités, centres de recherche ou institutions gouvernementales) près du quart viennent d’Europe (surtout de France, de Belgique et de Grande-Bretagne) et plusieurs textes émanent de collègues d’autres régions du monde, notamment d’Afrique subsaharienne. En outre, 40% des premiers auteurs de Revue Gouvernance sont des femmes (14% sont auteurs uniques). Cette proportion est encourageante en comparaison avec les résultats d’études récentes sur la question du genre dans les publications académiques en science politique (Williams et coll., 2015) où, les femmes sont systématiquement et largement sous-représentées comme premier auteur (ou auteur unique). Sur le plan des thèmes traités, dans l’ensemble des articles publiés en ligne depuis 2004, la gouvernance publique sectorielle (santé, environnement, énergie, démocratie, minorités linguistiques) et géographique offre les objets d’études les plus traités. La gouvernance privée sous toutes ses formes (conseils d’administration, gestion d’entreprise, performance, pratiques comptables, investissements, actionnariat, etc.) fut également un des champs très couverts, surtout entre 2004 et 2010 (depuis 2011, la revue semble avoir délaissé cet …

Parties annexes

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