Résumés
Résumé
Le but de cet article est de relever la manière dont, au Québec, les familles, l’école et la communauté facilitent le développement de la participation sociale de personnes sourdes gestuelles ou bilingues au moyen de la littératie. L’étude renvoie au modèle des obstacles et des facilitateurs au développement de la participation sociale de Letscher, Parent et Deslandes (2009). La méthodologie s’appuie sur l’étude de cas qualitative auprès de 22 répondants, dont sept personnes sourdes, leurs mères, pères et enseignants. Les résultats illustrent un contexte d’organisation des services marqué par la difficulté à reconnaître la langue des signes québécoise (LSQ) comme première langue d’apprentissage. Les personnes sourdes présentent un profil de résignation, d’oppression, de résilience ou de libération dans les domaines de l’éducation et du travail, qui prend forme dans le développement de la participation sociale et de la littératie de la personne sourde.
Abstract
The aim of this paper is to understand how families, schools, and communities use literacy to facilitate and encourage the social participation of signing deaf persons in Quebec. The study refers to the model of barriers and facilitators in social participation developed by Letscher, Parent, and Deslandes (2009). Methodologically, it is based on a qualitative case study involving twenty-two participants, seven of whom were deaf. The other participants were parents or influential teachers. The results of the study illustrate how the difficulty of having Quebec Sign Language (LSQ) recognized as a primary language of instruction impacts the organization of services. Through the development of social participation and literacy, the deaf participants variously adopted an outlook of resignation, oppression, resilience, or liberation in the fields of education and work.