Résumés
Résumé
À partir de l’analyse du film Borderline de Lyne Charlebois, sorti en salle au Québec en 2008, et des récits de Marie-Sissi Labrèche qui ont servi de canevas au long-métrage, cet article interroge les limites rencontrées par la représentation visuelle d’une sexualité féminine ancrée dans l’explicite. Dans le passage des livres de Marie-Sissi Labrèche au film de Charlebois qui s’en inspire, l’esthétique postpornographique et la sexualité féminine excessive, voire grotesque, qui caractérisent les premiers s’édulcorent jusqu’à transformer la quête sexuelle de la narratrice en une quête amoureuse. Au regard de ces modifications esthétiques qui ne sont pas sans conditionner la signification du sexuel, on peut se demander si la représentation visuelle de la sexualité féminine n’est pas, encore aujourd'hui, placée sous le signe d’une menace de contamination du social.
Abstract
Throughout the analysis of the movie Borderline (2008), directed by Lyne Charlebois and based on the novels Borderline but also La Brèche of Marie-Sissi Labrèche which served as the groundwork of the film, this paper questions the limits encountered by the visual representation of an explicit feminine sexuality. The post-pornographic aesthetics of Marie-Sissi Labrèche's narratives, the excess, not to say the grotesque characterizing women's sexuality in her novels are softened by the filmic adaptation to an extent that the sexual quest of the narrator is turned into a mere search for love. Regarding these aesthetical transformations — which are not without influencing the meaning given to sexuality — this paper explores the representation of women's sexuality as a threat to the social order.
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