Résumés
Résumé
L’étude de la territorialité, de la mémoire et de la langue dans Les lettres chinoises de Ying Chen permet de situer l’oeuvre de la romancière dans la catégorie des « écritures migrantes ». En tant qu’éléments principaux de la composition du récit migrant, le territoire, la mémoire et la langue sont abordés comme autant de constructions textuelles qui rendent compte de l’éclatement identitaire des personnages. Le concept de migration implique une différence, une relation à l’altérité et à l’étrangeté. En juxtaposant à l’analyse antithétique les notions d’ambivalence et d’« entre-deux », cet article cherche à voir comment l’espace de transition, créé à même l’écriture par le va-et-vient des lettres, tente de réunir les parties éloignées d’une entité morcelée par le déplacement.
Abstract
Studying territoriality, memory, and language in Ying Chen's Chinese Letters allows us to categorize her work as "migrant literature". Territory, memory, and language are addressed as textual constructs that account for the characters' identity crises. The concept of migration involves a sense of difference, a relationship to otherness and strangeness. By comparing and contrasting antithetical analyses with the notions of ambivalence and interim, this article seeks to discover how the space of transition, arising from the writing itself through the back-and-forth exchange of letters, tries to reunite the scattered parts of an entity divided by dislocation.