Résumés
Résumé
Bien que l’on situe habituellement l’émergence du mouvement de l’écriture des femmes au milieu des années 1970, la production littéraire des femmes connaît une hausse importante en 1961 et la majorité de ces oeuvres, à l’instar de celles des hommes, participent d’un mouvement d’émancipation. Une relecture au féminin permet de déceler la portée contestataire contenue dans les oeuvres des femmes dès le début des années soixante. Durant la Révolution tranquille, pendant que les écrivains élaborent le « roman national », les femmes écrivent le « récit féminin ». Si l’écriture masculine tente d’affirmer sa québécitude et de s’émanciper du colonialisme, l’écriture des femmes tente d’affirmer sa spécificité sexuelle et de s’émanciper du patriarcat. Toutefois, les instances de réception critique ne perçoivent pas cette voix divergente, tout occupées qu’elles sont à détecter les signes de l’affirmation nationale.
Abstract
Although the emergence of the women's writing movement is usually situated in the mid-1970's, women's literary production increased substantially in 1961 and the majority of these works, following the example set by men, take part in a movement of emancipation. A feminine rereading uncovers the extent of contestation contained in the works of women since the early 1960's. During the Quite Revolution, while writers were developing the "national novel", women were writing the "feminine text". If men's writing attempts to affirm the québécitude and to emancipate itself from colonialism, women's writing seeks to affirm its sexual specificity and to emancipate itself from patriarchy. However, the virtual reception of these works does not recognize this divergent voice, being preoccupied in detecting signs of national affirmation.
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