Résumés
Résumé
Pour certains analysants ou patients, la mémoire est de la matière morte, inutilisable. Les exemples présentés dans ce texte nous servent à interroger l’écart existant entre l’usage du langage en séance et l’accès, souvent pénible, à ce que Lacan appelle « lalangue ». Une langue originaire de soi en quelque sorte, singulière et qui signale l’effort de l’infans pour arracher de sa gangue originaire une demande qui le fonde, qui le distingue du monde qui l’entoure et le tient enserré.
Mots-clés :
- violence,
- survie,
- langage,
- corps,
- symbolisation
Abstract
For some analysands or patients, memory is unusable dead stuff. The examples given here serve to inquire into the gap between the use of language during the session and the often painful access to what Lacan called “lalangue,” a unique language which in a certain way originates in itself and points to the effort of the infans to wrest from its originary wrapper a demand founding it, distinguishing it from the world surrounding it and holding it in its grip.
Keywords:
- violence,
- survival,
- language,
- body,
- symbolization
Parties annexes
Bibliographie
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