Résumés
Résumé
Cet article présente l’oeuvre d’Ina Césaire dans un contexte où la littérature créole, héritage de l’oraliture antillaise, s’impose notamment dans le manifeste Éloge de la Créolité (1989) écrit par Jean Bernabé, Raphaël Confiant et Patrick Chamoiseau. Comme le montre cet ouvrage, les mouvements littéraires nés aux Antilles françaises ont toujours été dominés par des voix masculines. Cependant, les écrivaines jouent aussi un rôle important en ce qui concerne la préservation de cette culture, d’abord basée sur l’oralité, dans l’écrit. C’est précisément ce qu’a fait Ina Césaire : elle a dépassé le travail anthropologique afin de consigner l’imaginaire antillais et les personnages féminins dans la littérature, constitutive de l’identité créole.
Abstract
This article presents Ina Césaire’s work in a context in which Creole literature, a legacy of oraliture, is commonly associated with that seen in Éloge de la Créolité by Jean Bernabé, Raphaël Confiant and Patrick Chamoiseau. Antillean literary movements like this one have always been dominated by male voices. However, female writers play an important role in preserving in writing this culture primarily based on oral tradition. That is precisely what Ina Césaire does: she has overcome the anthropological work in order to register the Antillean imaginary and female characters in a Creole identity forming literature.
Parties annexes
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