Résumés
Résumé
Travailler « en ville » ou à proximité de nombreuses aménités urbaines, permanentes ou temporaires, rend possible la réalisation de nombreuses activités non professionnelles à proximité de son lieu de travail. À travers deux enquêtes sociologiques complémentaires dans le quartier d’affaires de La Défense et dans les arrondissements centraux de Paris qui ont accueilli Paris-Plages, cet article propose d’examiner des pratiques socio-spatiales des travailleurs autour de leur adresse professionnelle. Les résultats qualitatifs et quantitatifs de ces enquêtes montrent que le travail reste un cadre primaire fort, à même d’influencer et de limiter le périmètre d’activités des individus à sa proximité immédiate.
Mots-clés :
- Lieu de travail,
- pratiques,
- routines,
- cadre primaire,
- modalisation
Abstract
Individuals have the opportunity to attend to a number of non-work related (or private) activities when they work “in town”, or near a diverse range of urban amenities. Drawing on two joint sociological surveys conducted in the La Défense business area and in the central districts of Paris where the Paris-Plages (Paris Beaches) event takes place every year in the summer, this paper explores spatial practices of workers in the vicinity of their workplaces. The surveys yielded qualitative and quantitative results that enable us to show how work constitutes a primary framework that influences and marks the boundary close to their workplace where individuals attend to their activities.
Keywords:
- Workplace,
- practices,
- routines,
- primary framework,
- modelling
Veuillez télécharger l’article en PDF pour le lire.
Télécharger
Parties annexes
Bibliographie
- Aguilera, A., M.-H. Massot et L. Proulhac (2010). « Travailler et se déplacer au quotidien dans une métropole. Contraintes, ressources et arbitrages des actifs franciliens », Sociétés Contemporaines, n°80, p.29-45.
- Ascher, F. (2004). « Le futur au quotidien. De la fin des routines à l’individualisation des espaces-temps quotidiens », in Aubert, N. (dir.), L’Individu Hypermoderne, Toulouse, Eres, p. 273-290.
- Barrere-Maurisson, M.-A., S. Rivier et C. Minni (2001). « Le partage du temps pour les hommes et les femmes ou comment conjuguer travail rémunéré, travail non rémunéré et non travail », Premières Informations, Premières Synthèses, n° 11-1, DARES, 8 p.
- Bauman, Z. (2007). Liquid Time: Living in an Age of Uncertainty, Cambridge, Polity Press, 128 p.
- Bordreuil, J.-S. (2004). « Faire la ville sur les flux? Faire ville dans les flux. Entrer dans la compagnie des passants », actes du colloque Faire la ville avec les flux, Paris, Institut de la Ville en Mouvement, 29 et 30 mars, [En ligne] URL : www.ville-en-mouvement.com, site consulté le 04 mars 2011.
- Cairncross, F. (2001). The Death of Distance, How the Communications Revolution Will Change Our Lives, Cambridge, Harvard Business School Press, 302 p.
- Cette, G. (2004). « TIC portables et conciliation des temps sociaux », Tempos, n° 3, p. 38-42.
- Crague, G. (2004). « Des lieux de travail de plus en plus variables et temporaires », Économie et Statistiques, n° 369-370, p. 191-212.
- DeConinck, F. (2010). « Pourquoi subir quand on peut choisir? », in M.-H. Massot (dir.), Mobilités & modes de vie métropolitains. Les intelligences du quotidien, Paris, L’oeil d’Or, p. 211-217.
- Delahaye, H. et C. Guillot, (2010). « Trois formes de routines au coeur de la (re)synchronisation des temps sociaux », in M.-H. Massot (dir.), Mobilités & modes de vie métropolitains. Les intelligences du quotidien, Paris, L’oeil d’Or, p. 263-278.
- Guérin-Pace, P. (2003). « Vers une typologie des territoires urbains de proximité », L’Espace Géographique, n°4, p.333-344.
- Goffman, E. (1991). Les cadres de l’expérience, Paris, Les éditions de Minuits, 570 p.
- Gravari-Barbas, M. (2001). « Les nouveaux loisirs créent-ils un nouvel urbanisme », site du festival international de géographie de Saint-Dié-des-Vosges : http://fig-st-die.education.fr/actes/actes_2001/barbas/article.htm, site consulté le 04 mars 2011.
- Hatzfel, N. (2002). « La pause casse-croûte. Quand les chaînes s’arrêtent à Peugeot Sochaux », Terrain : Travailler à l’usine, n° 39, p. 33-48.
- Jauréguiberry, F. (2003). « L’homme branché, mobile, pressé » in F. Ascher et F. Godard (dirs.), Modernité la nouvelle carte du temps, La Tour d’Aigues, Éditions de l’Aube/DATAR, p. 155-169.
- Javeau, C. (2006). « Routines quotidiennes et moments fatidiques », Les cahiers internationaux de la sociologie, n° 221, p. 227-238.
- Laïdi, Z. (2002). « Le temps de l'urgence » in J.-Y. Boulin, P. Dommergues et F. Godard (dirs.), La nouvelle aire du temps, Paris, Éditions de l’Aube/DATAR, p. 51-59.
- Licoppe, C. (2002). « Sociabilité et technologies de la communication. Deux modalités d’entretien des liens interpersonnels dans le contexte du déploiement des communications mobiles », Réseaux, n° 112-113, p. 172-210.
- Ingallina, P. et J. Park (2005). « Les nouveaux enjeux de l’attractivité urbaine », Urbanisme, n° 344, p. 64-68.
- Pillon, T. (1997). « Individualisation du temps de travail et espaces publics », Annales de la Recherche Urbaine, n° 77, p. 53-58.
- Sansot, P. (2003). Les jardins publics, Paris, Payot, 272 p.
- Urry, J. (2005). Sociologie des mobilités. Une nouvelle frontière pour la sociologie? Paris, Armand Colin, 256 p.
- Viard, J. (2002). Le sacre du temps libre, la société des 35 heures, Paris, Éditions de l’Aube, 216 p.