Résumés
Résumé
Cet article propose une étude statistique de l’évolution quantitative connue par le genre manifestaire de 1886 à 2009, dans l’objectif de situer ses « âges d’or » et de vérifier ainsi les idées répandues à son sujet. Dans cette étude, qui s’appuie sur des informations tirées de Manart, une base de données recensant les manifestes artistiques et littéraires du XXe siècle, deux corpus sont mis en comparaison, constitués à partir de critères de sélection différents (critère définitoire et critère de réception). Croisant les approches et les données, une étude contrastive portant sur le manifeste nous semble être la seule qui puisse présenter des résultats solides et un tant soit peu objectifs.
Abstract
This paper is a statistical study of the quantitative evolution of the manifesto between 1886 and 2009, seeking its “golden eras” and a validation of all that it was purported to be. This study, based on contents from the Manart database of twentieth century literary and artistic manifestoes, compares two corpuses yielded by different selection criteria. Indeed, only a contrastive study of manifestoes relying both on approaches and data can present unquestionable and reasonably objective results.
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Parties annexes
Notes biographiques
Postdoctorante à l’Université Sorbonne Nouvelle–Paris 3 dans le cadre de l’ANR DifdePo (« Différences de potentiel : histoire, poétique et esthétique de l’Oulipo »), Camille Bloomfield est l’auteure d’une thèse en littérature comparée intitulée « L’Oulipo : histoire et sociologie d’un groupe-monde » (Université Paris 8, 2011, à paraître chez Honoré Champion). Elle a codirigé Oulipo@50 – L’Oulipo à 50 ans (revue Formules, no 16 [2012]), Usages du document en littérature (revue Littérature, no 166 [2012]), et Queneau / Perec / Roubaud (Cahiers Raymond Queneau, no 4 [2014]). Ses recherches s’orientent actuellement vers les digital humanities, plus spécifiquement vers l’usage des outils informatiques dans les études littéraires.
Mette Tjell est doctorante, en cotutelle, au Centre de recherche sur les arts et le langage (CRAL) à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et au Département de langues et de littératures de l’Université de Göteborg, où elle enseigne. Son projet de thèse, « Le manifeste littéraire revisité : explorations fictionnelles du genre », porte sur l’apparition récente du discours manifestaire dans le cadre d’oeuvres de fiction prises en charge par des écrivains singuliers, et propose une réflexion sur les modalités à travers lesquelles la littérature se charge de légitimité aujourd’hui.
Références
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