Résumés
Résumé
L'emblème, fusion de courts textes et de xylographies ou gravures, apparaît avec la Renaissance. L'attention des chercheurs modernes, après de nombreuses études consacrées surtout aux origines de l'emblème et à la transmission des motifs visuels, porte désormais davantage sur la définition et sur le statut de l'emblème en tant que genre, sans qu'il ait été possible jusqu'à présent d'en arriver à une définition satisfaisante. La plupart des chercheurs tendent pourtant à voir dans l'emblème une production essentiellement redondante, où l'une des parties, soit l'image soit le texte, serait forcément superflue. La présente étude part de la lecture d'un emblème de Gilles Corrozet tiré de son Hécatomgraphie (1540) pour voir dans cette redondance non pas le signe d'une infériorité générique mais celui d'un effort de composition qui vise à améliorer le rapport signal /bruit de l'emblème, qui privilégie l'univocité du genre et qui impose à l'emblème ce qu'il convient de qualifier un rythme de lecture.
Abstract
The emblem, which combines short texts with woodcuts or engravings, appears during the Renaissance. Following on the heels of a large number of studies concerned in the main with discovering the origins of the emblem and with retracing the transmission of emblematic visual motifs, modern scholars are now more interested in defining the emblem genre, though a satisfactory definition has so far proven elusive. Most researchers tend, however, to see in the emblem an essentially redundant form, in which one of the parts - picture or text - is necessarily superfluous. The present study uses a reading of an emblem from Gilles Corrozet's Hécatomgraphie (1540) to see in this redundancy not the sign of any generic inferiority but rather a compositional technique aimed at improving the signal-to-noise ratio of the emblem, stressing its unequivocal message, and imposing on the emblem what may properly be called a rhythm of reading.
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