Résumés
Résumé
Il existe des différences entre la postmodernité européenne (Lyotard, Kristeva, Scarpetta, Kibedi Varga) et américaine (Barth, Chabot, Hassan, Jameson) et les pratiques littéraires du postmoderne dans les cultures postcoloniales. Les théoricien(ne)s du postcolonialisme (Ashcroft, Brydon, Tiffin) dénoncent l'impérialisme euro-américain qui diffuse une attitude «angst» face au postmodernisme ahistorique. Les cultures en marge du discours postmoderne dominant produisent des oeuvres qui sont à la fois postmodernes et postcoloniales. Celles-ci sont marquées par un intérêt pour la politique, la révision de l'Histoire événementielle et un scepticisme historique face aux «métarécits». Ces différences sont illustrées par la comparaison du mythe de Louis-Joseph Papineau au Québec (Godbout, de Lamirande) avec celui de Robinson Crusoé en France (Tournier).
Abstract
There are differences between the postmodernism discussed in Europe (Lyotard, Kristeva, Scarpetta, Kibédi Varga), the United States (Barth, Chabot, Hassan, Jameson) and that practiced in postcolonial (or "post-european") cultures. Euro-american postmodernism is frequently seen as a historical and apocalyptic, producing works which embody a fin-de-siècle angst. Postcolonial theorists (Ashcroft, Brydon, Tiffin) decry the imperial influence of Euro-american postmodernism. Postmodern works from postcolonial cultures differ from those of the dominant ideological/literary discourse: they foreground political concerns and revisions of History which convey a historical scepticism toward "master-narratives". These differences are illustrated through a comparative study of the myths of Louis-Joseph Papineau (Godbout, de Lamirande) and of Robinson Crusoe (Tournier).