Résumés
Résumé
L'auteur définit les positions fondamentales de l'esthétique de Boileau comme «ouverture» et négation du système normatif (néoaristotélicien). L'incompréhension de cette esthétique et sa confusion avec une poétique normative à la La Harpe aboutirait à une diffamation du Stendhal «classiciste» et à une appréciation erronée de sa production de (fragments de) tragédies, comédies, épopées, considérée comme «ratée», et de sa production de «romans» et «contes» comme libération de la contrainte de l'esthétique classique. Or, Stendhal ne cessera jamais d'adhérer à l'esthétique innovatrice de Boileau, qui, unie à l'esthétique shakespearienne-cervantine, aboutit à la production de «textes fleuves» auxquels on a donné le nom de romans.
Abstract
The author regards the fundamental tenets of Boileau's aesthetic as a répudiation of the neo-Aristotelean normative System. A misunderstanding of this aesthetic and its misidentification as normative poetics by La Harpe conduce to a false vision of Stendhal as both a failed classicist (as writer of tragic, comic and epic fragments) and a successful creator of "novels" and "taies" (and as such delivered from the shackles of classical aesthetics). In fact, Stendhal never ceased to adhere to Boileau's innovative aesthetic. Combined with the aesthetics of Shakespeare and Cervantes, it leads him to produce the "textes fleuves" to which the name of novels has been given.