Résumés
Résumé
Le projet d'Hérodiade avec lequel Mallarmé a inauguré et clôturé son ceuvre poétique repose sur une puissante force d'identification au féminin, qui devient chez le poète le lieu d'une interrogation de l'origine poursuivie sur tous les plans. La présente étude esquisse dans un premier temps les enjeux de cette identification dans l'élaboration de la première Hérodiade (1864-1866), en examinant la réverbération mutuelle de la lettre et du corps, jusqu'au noeud biographique où se profère le destin du sujet. Par la suite, dans une double lecture des métaphores poétique et génésique, nous tentons de dégager la résonance du concept d'Oeuvre chez Mallarmé par le biais du personnage trop négligé de la nourrice, afin de lier, par delà leur hétéroclite apparent, les motions de transformation sémantiques et narratives qui permettent la lecture des Noces d'Hérodiade de 1898.
Abstract
Mallarmé's poetical career began and ended with work on Hérodiade, a project deriving from a powerful feminine identification which became a focus for a multifarious questioning of origin. In order to describe what was at stake in that identification when Mallarmé wrote the first Hérodiade (1864-1866), we follow the mutual echoes of the letter and the body down to the biographical knot where in the fate of the subject is uttered. Then, in a double reading of the poetic and sexual metaphors, with particular emphasis on the often overlooked Nourrice, we attempt to gather the reverberation of the Mallarmean concept oeuvre, in order to connect the seemingly unrelated semantic and narrative transformative impulses which make reading the 1898 Noces d'Hérodiade possible.
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