Volume 36, numéro 2, 2012 Le tourisme dans l'Arctique Tourism in the Arctic Sous la direction de Daniela Tommasini
Sommaire (15 articles)
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Introduction: le tourisme dans l’Arctique
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Developing a remote region: Tourism as a tool for creating economic diversity in Nunatsiavut
Gerlis Fugmann
p. 13–33
RésuméEN :
In the academic literature, tourism has long been discussed as a tool for the economic development of peripheral regions. This article examines the success of this tool using Nunatsiavut (Northern Labrador) as a case study. Although the region’s private sector strongly relies on resource industries as its main economic pillar, the Nunatsiavut Government has since 2006 increasingly promoted other sectors, like tourism, to diversify its economy and create a more sustainable future. The article is based on a research project on bottom-up economic development in Nunatsiavut and will explore the early stages of the tourism industry, its challenges, and the employment and income opportunities it creates. Although currently only playing a minor role in the local economy, the efforts made by Tourism Nunatsiavut in this early phase have laid promising foundations that the region can build on in the future.
FR :
La littérature scientifique a discuté durant des années du tourisme, en le considérant comme un outil de développement économique des régions périphériques. Cet article examine les succès de cet outil à partir de l’étude de cas du Nunatsiavut (Nord du Labrador). Le secteur privé de la région repose fortement sur l’industrie minière, qui est son principal pilier économique. Mais depuis 2006, le gouvernement du Nunatsiavut valorise de plus en plus d’autres secteurs, tels que le tourisme, pour diversifier l’économie et lui assurer un avenir durable. Cet article se base sur un projet de recherche sur le développement économique ascendant au Nunatsiavut, et explore les premières étapes, les défis, ainsi que les opportunités d’emploi et de revenu que crée l’industrie du tourisme. Bien qu’ils ne jouent encore qu’un rôle mineur dans l’économie locale, les efforts de l’organisme Tourism Nunatsiavut ont posé des fondations prometteuses sur lesquelles la région pourra s’appuyer à l’avenir.
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Résilience, appartenance et tourisme à Nain, Nunatsiavut
Raynald Harvey Lemelin, Jackie Dawson, Margaret E. Johnston, Emma J. Stewart et Charlie Mattina
p. 35–58
RésuméFR :
Dans le cadre de notre projet de recherche sur la vulnérabilité et la résilience du tourisme dans l’Arctique, nous avons évalué les interactions entre le changement climatique et le tourisme dans les communautés de l’Arctique canadien. Dans cet article, nous nous intéressons à la capacité d’adaptation en présentant les résultats d’entrevues menées à Nain au Nunatsiavut, dans la province de Terre-Neuve-et-Labrador. Alors que de nombreux résidents ont manifesté leur enthousiasme à propos de la nouvelle désignation de leur communauté en tant que point d’entrée du parc national du Canada des Monts-Torngat, il y avait aussi une insatisfaction par rapport à certains aspects du nouveau parc, comme le manque de possibilités d’emplois locaux. Certains se sont montrés optimistes à propos du potentiel encore inexploité que constitue le tourisme (de la croisière aux visites écotouristiques accompagnées de guides locaux), alors que d’autres ont manifesté leur inquiétude. En tenant compte du fait que le développement touristique au Nunatsiavut en est à ses débuts, nous concluons que les stratégies d’adaptation devraient continuer à mettre l’accent sur l’éducation et viser l’information et la mobilisation des résidents dans les initiatives locales et régionales.
EN :
As part of a research project examining tourism vulnerability and resilience in the Arctic, we assessed the interactions between climate change and tourism in Canadian Arctic communities. In this article, we focus on the capacity for adaptation by analysing interviews from Nain, Nunatsiavut, in the province of Newfoundland and Labrador. While many local residents were excited about the new designation of their community as a gateway to the Torngat Mountains National Park of Canada, there was also some dissatisfaction with certain aspects of the new park, such as a lack of local employment opportunities. Some participants were optimistic about the untapped tourism potential (from cruise tourism to ecotourism with local guides), while others raised concerns. Considering that tourism is just beginning in Nunatsiavut, we conclude that adaptation strategies should emphasise education, aim to inform residents and engage them in local and regional initiatives.
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Le développement touristique de la communauté d’Arviat, Nunavut
Laine Chanteloup
p. 59–78
RésuméFR :
Le village inuit d’Arviat, situé au sud-ouest du Nunavut, est aujourd’hui au coeur d’un programme de développement touristique communautaire mené par le Nunavut Tunngavik Inc. et la région de Kivalliq. Ce programme vise à développer les services touristiques de la communauté qui se limitent pour le moment à du tourisme de chasse. Cet article analyse les dynamiques développées par ce programme de tourisme de découverte de l’environnement et décrit ses principaux enjeux. La recherche se fonde sur une revue de la littérature concernant le tourisme au Nunavut, complétée par une enquête de terrain qualitative (entretiens semi-directifs et observations) menée à Arviat en mai 2011. Suite à une présentation du tourisme de chasse, la mise en oeuvre de nouveaux services touristiques est discutée. Le programme tend notamment à renforcer les capacités d’adaptation de la communauté à un système socio-écologique en constante évolution. L’article se termine sur les réalisations du programme et les enjeux futurs.
EN :
In the Inuit village of Arviat, located in southwestern Nunavut, a community-based tourism development program has been set up by Nunavut Tunngavik Inc. and the Kivalliq region. The program aims to develop the community’s tourism services, which for now are confined to hunting tourism. This article goes over the dynamics of this ecotourism program and describes its major challenges. Research was conducted by first reviewing the literature on tourism in Nunavut and then doing qualitative fieldwork (semi-directive interviews and observations) in Arviat in May 2011. Following a presentation about hunting tourism, the article covers the implementation of new tourism services. The program notably tends to strengthen the community’s capacities to adapt to a constantly changing socio-ecological system. The article concludes with a discussion of what the program has achieved and its future challenges.
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L’écotourisme au Nunavik : manifestation de la postmodernité ?
Annie Thomas
p. 79–97
RésuméFR :
Au Nunavik (Québec, Canada), depuis le milieu des années 2000, une vaste réflexion est en cours en vue de renouveler l’industrie touristique. Des activités et des façons de faire nouvelles sont envisagées, qui s’apparentent à l’écotourisme. En nous appuyant sur des entrevues effectuées dans la communauté de Kuujjuaq, nous explorons les représentations associées à l’écotourisme et concluons qu’elles sont une manifestation caractéristique de la postmodernité. Dans cette perspective, l’écotourisme s’oppose au tourisme de masse du point de vue de ses champs d’intérêt, de ses formes de consommation et de sa densité. Il peut contribuer à la matérialisation de certains idéaux reliés à l’environnement, la culture ou l’organisation politico-économique.
EN :
In Nunavik (Quebec, Canada), there has been since the mid-2000s much discussion about ways to revitalise the tourism industry. New activities and approaches are being considered and involve ecotourism of one sort or another. Using interviews conducted in the village of Kuujjuaq, we investigate how people see and understand ecotourism and conclude that their views are typically postmodern. From this perspective, ecotourism differs from mass tourism in terms of areas of interest, consumption patterns, and density. It may help give concrete expression to certain ideals that concern the environment, culture, or political-economic organisation.
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La participation photographique des Inuit dans le développement touristique du parc national Tursujuq (Nunavik)
Fabienne Joliet et Claire Blouin-Gourbilière
p. 99–123
RésuméFR :
Les paysages du Nunavik sont représentés par les images du tourisme national et international et non par le filtre des images inuit. La mondialisation et le pouvoir de l’image ne font qu’accroître le besoin de visibilité des territoires et des identités, mettant ici en vis-à-vis l’émergence de la photographie inuit avec les représentations iconographiques occidentales. À cela s’ajoute une démocratie participative à la proue de tous les projets d’aménagement. Ainsi, sur un territoire où l’on s’exprime en trois langues autochtones (l’inuktitut, le cri et le naskapi) auxquelles s’ajoutent le français et l’anglais, comment l’imagibilité inuit peut-elle devenir un outil de médiation paysagère dans un projet de parc national québécois?
EN :
Nunavik landscapes are represented by the images of national and international tourism and not by those that Inuit themselves have chosen and interpreted. With globalisation and the power of images, there is a growing need by territories and identities for media exposure, which is being met on the one hand by the emergence of Inuit photography and on the other by Western visual materials. Additionally, a participatory democracy is now in charge of all development projects. Hence, in a territory where three Aboriginal languages (Inuktitut, Cree, and Naskapi) are spoken along with French and English, how can Inuit imageability be used to mediate the representation of landscapes for a proposed Quebec national park?
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Tourisme de croisière et communautés éloignées au Groenland
Daniela Tommasini
p. 125–145
RésuméFR :
Ces dernières années, Greenland Tourism, l’organisation nationale du tourisme au Groenland, a eu pour politique d’encourager fortement les croisières. De grands paquebots, transportant parfois jusqu’à 3000 passagers, essayent d’aller de plus en plus au nord pour montrer aux touristes des sites et des communautés éloignées. Un bref historique du développement du tourisme au Groenland montre que ce dernier a toujours été planifié avec des moyens locaux mais que celui des croisières a pris progressivement de l’ampleur. Fortement encouragé, ce secteur poursuit sa croissance tant sur le plan du nombre des visiteurs que sur celui de la recherche de destinations nouvelles sur les rivages du Groenland. Dans ses périples, le tourisme de croisière recherche les lieux les plus marquants et les plus «typiques». Il s’agit le plus souvent de lieux périphériques et isolés qui sont habités par de petites communautés. Ces dernières vivent au quotidien une crise économique et sociale assez importante et le tourisme est considéré comme une option de développement pouvant diversifier et accroître leurs revenus. En prenant comme exemples quatre communautés du Groenland (Ukkusissat, Itilleq, Qaanaaq et Ittoqqortoormiit), l’auteure discute des impacts et des bénéfices du tourisme de croisière sur ces communautés qui n’ont pas toujours les infrastructures pour accueillir les touristes qui viennent les visiter pour quelques heures et souvent en grand nombre. Les points de vue de la population locale sont aussi présentés.
EN :
In recent years, Greenland Tourism, the national tourism organisation of Greenland, has had a policy of strongly encouraging pleasure cruises. Large ships, with sometimes up to 3,000 passengers, are trying to go farther and farther north to show tourists the most remote places and communities. A short historical outline reveals how tourism development in Greenland has always been planned with local means, against a backdrop of steady growth in cruise tourism. This sector has been strongly encouraged and continues to bring ever more visitors and an ever keener search for new destinations along coastal Greenland. Tour operators seek out the most impressive scenery in terms of typicality and landscape, usually in peripheral and isolated areas with small communities. Such communities are experiencing a fairly severe economic and social crisis in daily life, and tourism is regarded as an option to diversify and boost their revenues. The author uses four Greenlandic communities (Ukkusissat, Itilleq, Qaanaaq, and Ittoqqortoormiit) as examples to discuss the impacts and benefits of cruise tourism in these communities, which often lack the infrastructure to accommodate tourists who come for a few hours to visit and often in large numbers. The opinions of the local population are also presented.
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Ittoqqortoormiit et le développement touristique dans le Scoresby Sund (Groenland)
Aude Créquy
p. 147–163
RésuméFR :
Ittoqqortoormiit est une petite ville située sur la côte nord-est du Groenland, à l’entrée du fjord de Scoresby Sund. Basée sur une économie cynégétique, la communauté était prospère jusqu’à la chute du marché des peaux mais, aujourd’hui, les possibilités d’embauche sont faibles et les habitants partent à la recherche d’un emploi dans le sud. Face à ces difficultés, la municipalité tente de redynamiser son économie et le tourisme paraît être une alternative intéressante. En effet, le tourisme polaire prend de l’ampleur dans l’ensemble de l’Arctique et le Scoresby Sund correspond, en termes de faune et de paysages, à la demande touristique. La région symbolise à elle seule le «véritable Arctique» que les visiteurs souhaitent vivre mais deux problèmes majeurs freinent le développement touristique à Ittoqqortoormiit. Le premier est le revers de la médaille de ce «véritable Arctique», sa difficulté d’accès. Les infrastructures manquent pour accueillir, en tout temps, le visiteur. Le deuxième problème empêchant Ittoqqortoormiit de bénéficier des revenus générés se trouve dans la forme même du tourisme d’aujourd’hui. Que ce soit le tourisme de croisière ou celui d’aventure, l’argent circule de mains occidentales en mains occidentales. Très peu d’argent est dépensé sur le territoire d’accueil et il ne bénéficie pas aux populations locales. Consciente de ces difficultés, l’agence de tourisme locale, Nanu Travel, s’emploie à rendre visible Ittoqqortoormiit au niveau international en offrant de nouvelles perspectives touristiques impliquant les Inuit.
EN :
Ittoqqortoormiit is a small town on Greenland’s northeast coast at the entrance to the fjord of Scoresby Sound. With an economy based on hunting, the town was prosperous until the downturn in the market for pelts. Today, there are few employment opportunities and people go south to look for work. Faced with these difficulties, the municipality is attempting to revitalise its economy, and tourism seems to be an interesting alternative. Indeed, polar tourism is growing throughout the Arctic, and Scoresby Sound corresponds, in terms of wildlife and landscapes, to what tourists are seeking. The region represents the "real Arctic" that visitors want to experience, but two major problems hinder tourism development in Ittoqqortoormiit. The first is the flip side of this "real Arctic"—the area is difficult to access. There is a year-round lack of infrastructures for visitors. A second problem is likewise keeping Ittoqqortoormiit from enjoying the benefits of tourism. This is the very form that tourism takes today. Be it cruise tourism or adventure tourism, money circulates from one group of Westerners to another. Very little money is spent on the territory being visited and it does not benefit local people. The local tourism agency Nanu Travel is aware of these problems. It is striving to raise the international profile of Ittoqqortoormiit while providing new prospects for tourism involving the Inuit.
Hors thème / Off-theme
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Structural violence and the 1962-1963 tuberculosis epidemic in Eskimo Point, N.W.T.
Frank James Tester, Paule McNicoll et Quyen Tran
p. 165–185
RésuméEN :
In the winter of 1962-1963, an epidemic of tuberculosis broke out in Eskimo Point, an Inuit community on the west coast of Hudson Bay in the Canadian Arctic. The outbreak was made possible by bad living conditions, among the worst ever documented in the history of the Canadian Arctic. The epidemic reveals the intersection of social attitudes, the economic logic of a postwar Canadian welfare state, and the difficult transition being made by Inuit moving from tents, igloos, and land-based camps to settlements along the Arctic coast. It is a case of “structural violence” where rules, policies, and social institutions operate in ways that cause physical and psychological harm to people lacking the power and/or resources necessary to changing the social systems and conditions in which they live. Both individuals and entire communities are affected. With regard to past—and present—Inuit housing conditions, we invoke the concept of structural violence to stress the importance of identifying and speaking about public health problems as a violation of internationally recognised human rights.
FR :
Durant l’hiver 1962-1963, une épidémie de tuberculose se déclara à Eskimo Point, communauté inuit située sur la côte ouest de la baie d’Hudson, dans l’Arctique canadien. Cette épidémie résultait, entre autres, de conditions de vie déplorables, les pires qui aient jamais été attestées dans l’histoire de l’Arctique canadien. Cet événement est un révélateur des intersections entre les attitudes sociales, la logique économique du système de bien-être social de l’époque et la difficile transition que vivaient les Inuit, qui délaissaient alors la vie nomade des tentes et des iglous pour s’établir dans des communautés dispersées le long des côtes de l’Arctique canadien. Il s’agit ici d’un exemple de «violence structurelle» où les règlements, les politiques et les institutions sociales occasionnent des dommages physiques et psychologiques à des personnes dépourvues du pouvoir et/ou des ressources qui leur seraient nécessaires pour pouvoir modifier les systèmes sociaux et leurs conditions de vie. Tant les communautés que les individus sont affectés. Dans l’étude des conditions de logement passées et actuelles des Inuit, nous suggérons d’avoir recours au concept de violence structurelle pour démontrer l’importance, lorsque l’on parle de problèmes de santé publique, de les assimiler à une violation des droits humains reconnus au niveau international.
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The commemoration of the dead in contemporary Asiatic Yupik ritual space
Dmitriy Oparin
p. 187–207
RésuméEN :
Contemporary Asiatic Yupik living in Chukotka (Russia) practise various types of ritual feeding of the spirits. People feed the spirits for specific purposes and at different places. The core ritual of feeding the deceased is an autumn commemoration of the dead (aghqesaghtuq), which is described in this article with examples from Novoe Chaplino and Sireniki. This seemingly simple ceremony is full of nuances, and each family practises it in its own manner. The variability of this ritual and the many models of behaviour within present-day ritual space reflect social diversity. Two aspects, the diverse practices of feeding the spirits and the specific ritual of commemoration of the dead, are key to understanding different social and cultural processes in Yupik villages.
FR :
Nourrir les esprits se fait sous la forme de pratiques diversifiées chez les Yupik asiatiques contemporains de la Choukotka (Russie). Les gens nourrissent les esprits pour des raisons spécifiques et dans différents lieux. Le rituel principal se déroule durant la cérémonie automnale de commémoration du défunt (aghqesaghtuq), qui est décrite dans cet article avec des exemples provenant de Novoe Tchaplino et de Sireniki. Cette cérémonie, en apparence assez simple, est riche en nuances et chaque famille la pratique d’une manière particulière. Les diverses formes du rituel et les modes de conduite dans l’espace rituel contemporain reflètent la diversité sociale. Les diverses façons de nourrir les esprits et le rituel particulier de commémoration du défunt sont les deux éléments clefs pour comprendre les différences sociales et culturelles dans les villages yupik.
Essai / Essay
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Reflections of a disk-less Inuk on Canada’s Eskimo identification system
Norma Dunning
p. 209–226
RésuméEN :
This essay examines the reactions of several Inuit women to an identification system whereby from 1941 to 1978 the Canadian government required the Inuit to wear small numbered disks. The author presents each Inuk woman’s personal perspectives, including her own, through narratives, interviews, and songs. The second part discusses the historical context of the “Eskimo disk list” system and its repercussions decades after it was discontinued.
FR :
Cet essai examine les réactions de plusieurs femmes inuit devant un système d’identification que le gouvernement canadien imposa aux Inuit de 1941 à 1978: ceux-ci devaient porter un petit disque sur lequel figurait le numéro qui leur avait été attribué. L’auteure présente le point de vue personnel de chacune de ces femmes inuit, incluant le sien, à travers des récits, des entrevues et des chansons. La deuxième partie discute du contexte historique du système «des numéros de disques inuit» et de ses répercussions plusieurs décennies après son abandon.
Recensions / Book reviews
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CANOBBIO, Éric, 2009 Géopolitique d’une ambition inuite. Le Québec face à son destin nordique, Québec, Septentrion, 342 pages.
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DORAIS, Louis-Jacques, 2011 Être huron, inuit, francophone, vietnamien… Propos sur la langue et sur l’identité, Montréal, Liber, collection Carrefours anthropologiques, 304 pages.
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KRUPNIK, Igor and Vera Oovi KANESHIRO (editors and compilers), 2011 Neqamikegkaput / Faces We Remember: Leuman Waugh’s Photography from St. Lawrence Island, Alaska, 1929-1930, Washington, Smithsonian Institution, Arctic Studies Center, Contributions to Circumpolar Anthropology, 9, 191 pages.