Résumés
Résumé
Les changements dans le monde du travail entraînent l’émergence de nouveaux modes de production, et la littérature s’interroge sur leurs effets sur les salariés. Les « romans d’entreprise » Nous étions des êtres vivants de Nathalie Kuperman et Les heures souterraines de Delphine de Vigan décrivent la violence qui s’abat sur des travailleurs considérés comme obsolètes. Cet article examine les représentations littéraires de ce qui peut être nommé une économie de la déchéance, laquelle figure les mécanismes d’un système néolibéral et donne forme à l’aliénation professionnelle. La notion de déchet, qui change en fonction de nos modes de production et de consommation, illustre les effets délétères du marché de l’emploi et de la croissance économique au xxie siècle.
Abstract
Changes in the world of labor drive the advent of new modes of production, and literature interrogates their effects on employees. The “workplace novels” Nous étions des êtres vivants by Nathalie Kuperman and Les heures souterraines by Delphine de Vigan both depict the violence that falls upon workers who are considered obsolete. This article examines the literary representations of what can be called an economy of decay, which figures the mechanisms of a neoliberal system and gives form to professional alienation. The notion of waste, which changes according to our modes of production and consumption, illustrates the deleterious effects of the job market and economic growth in the 21st century.