Résumés
Résumé
La coutume, soit les règles de la vie collective, n’a souvent d’autre but que d’éviter la mauvaise rencontre, la mauvaise alliance, aux jeunes gens et surtout aux jeunes femmes. Qu’il n’arrive pas d’histoires à ceux et à celles qui ne font pas d’histoires… Le malheur, quand il survient, est alors transformé en destin. Nous proposons ici l’hypothèse ethnocritique que le roman réaliste du xixe siècle, qui fait de ces « histoires » l’une de ses thématiques les plus éprouvées, en explore et en dévoile aussi les logiques individuelles, mais surtout sociales et culturelles : il n’y a pas de hasard dans le malheur, moins encore dans le malheur sexuel. C’est à la question des parcours et des « profils » de la femme violée que cette étude se consacre. Elle concerne le cas de Renée Béraud Du Châtel, l’héroïne grande-bourgeoise de La curée de Zola, dont l’agression n’est guère « enromancée » pourtant, et qui n’est pas de celles, a priori, que le naturalisme « destine » à un tel sort.
Abstract
Custom, that is to say the rules of collective life, often has no other purpose than to avoid the bad encounter, the bad alliance, for young men and especially for young women. Let no misfortune happen to those who don’t fuss … Misfortune, when it happens, is then transformed into fate. We propose here the ethnocritical hypothesis that the realist novel of the 19th century, which makes these “misfortunes” one of its most tried and tested themes, also explores and reveals their individual, but above all social and cultural logics: there is no chance in unhappiness; even less so in sexual unhappiness. This study concerns the paths and “profiles” of the raped woman. It is based upon the case of Renée Béraud Du Châtel, the upper-bourgeoisie heroine of Zola’s La Curée, whose aggression is hardly “enromanced” however, and who is not one of those, a priori, that naturalism “destines” for such a fate.