Résumés
Résumé
Si la finalité d’une revue savante est de produire des objets selon des normes relativement stables, il est évident que la version papier des revues est d’ores et déjà obsolète. En revanche, si une revue se conçoit comme un lieu d’animation scientifique, elle a encore de beaux jours devant elle. Les presses universitaires n’ont pas à imposer une façon de faire plus qu’une autre : à chaque revue de définir sa mission et de s’approprier, à son rythme, les outils nécessaires à sa réalisation. Elles peuvent cependant aider les directions de revues à franchir le pas, si ces revues souhaitent le franchir, dans les meilleures conditions possibles, afin de leur permettre de jouer le rôle stimulant d’animateur de communautés savantes qui devrait être, d’abord et avant tout, le leur.
Abstract
If the ultimate aim of a scholarly journal is to produce objects that adhere to relatively stable norms, then by all appearances the print journal is already obsolete. But wait ! If a journal is conceived as a forum for scientific activity, it still has some promising days ahead. The university presses need not favour one way over another. Each journal can, in its own good time, define and adopt the tools it needs to achieve its ends. The presses, however, can help provide the right conditions to spur those running the journals on a forward path, to thereby assume the stimulating role that should indeed mark the scholarly communities themselves.
Corps de l’article
Si la finalité d’une revue savante est de produire des objets selon des normes relativement stables (des articles, venus d’une discipline, rassemblés dans un numéro, souvent thématiquement), il est évident que la version papier des revues est d’ores et déjà obsolète. La pratique concrète des chercheurs, en sciences humaines comme ailleurs, ne saurait mentir : on lit, comme on l’a toujours fait, les articles qui nous intéressent, indépendamment du numéro où ils ont paru et, de plus en plus, de leur support (le papier), voire de la plateforme qui les héberge sur Internet.
En revanche, si une revue se conçoit comme un lieu d’animation scientifique, elle a encore de beaux jours devant elle. Encore faut-il qu’elle saisisse l’occasion.
Sur ce plan, des maisons d’édition spécialisées ont un rôle d’accompagnement à jouer. C’est le cas des Presses de l’Université de Montréal, dont je suis le directeur scientifique[1]. Celles-ci publient actuellement cinq revues qui sont officiellement rattachées à l’Université de Montréal par leur entremise — Circuit, Criminologie, Études françaises, Meta, Sociologie et sociétés — et elles en produisent d’autres, certaines rattachées à divers titres à l’Université, mais qui n’ont pas le même statut que les précédentes, d’autres venant d’ailleurs (revues d’associations, de centres de recherches).
La production de ces revues a été transformée par le numérique. Leurs comités de rédaction ont une expertise scientifique — choix et respect d’une politique éditoriale, modes de validation des textes retenus, animation intellectuelle, etc. —, mais il est rare qu’ils aient d’égales compétences techniques. Les maisons d’édition universitaires, au contraire, maîtrisent les techniques et les outils de production concrète des numéros de revues. Elles savent concevoir et faire évaluer une maquette, elles s’assurent de la bonne tenue typographique et linguistique des textes, elles ont l’habitude, pour les revues imprimées, de négocier tarifs et délais avec les imprimeurs et autres fournisseurs, elles préparent les fichiers pour leur diffusion numérique en plusieurs formats (html, pdf, epub) et selon divers types d’encodage (sgml, xml)[2]. Ce que l’on appelle « chaîne de production » a considérablement évolué au cours des trois dernières décennies, et cette évolution se poursuit : les presses universitaires, par définition, doivent maîtriser une série de compétences et se renouveler.
La diffusion des revues n’a pas été moins bouleversée que leur production. La plateforme de diffusion numérique Érudit (erudit.org) a été créée en 1998, aux Presses de l’Université de Montréal ; depuis, cette entreprise pionnière, devenue autonome, a été rejointe par d’autres plateformes dans le monde francophone (revues.org, cairn.org, persee.fr). Alors que les éditeurs de revues avaient été formés à livrer des objets physiques à un public circonscrit, il leur a fallu apprendre à diffuser des contenus numériques à un lectorat largement invisible. La transformation n’est pas d’échelle ; elle est de nature.
Pour les presses universitaires, les nouveaux modes de production et de diffusion ont certes eu des conséquences, mais ce n’est pas sur ce plan que les modifications ont été les plus profondes ou les plus intéressantes. La « consommation » des revues scientifiques a changé radicalement, et avec elle leur mission. À cet égard, deux phénomènes méritent d’être signalés.
La mort annoncée de l’abonnement
Le premier de ces phénomènes est que, en découpant les numéros de revues en articles parfaitement indépendants les uns des autres, les plateformes de diffusion numérique ont mis au jour un aspect fondamental de la lecture des textes savants : l’unité de base de la lecture est l’article, pas le numéro[3]. Que trouve-t-on sur ces plateformes ? Des objets discrets, auxquels il est possible d’avoir accès directement, sans même passer par le site de la revue : un URL suffit.
Cela a évidemment un effet sur les abonnements aux revues savantes (ne parlons pas des ventes au numéro : dans la plupart des cas, elles sont quasi inexistantes[4]) et donc sur leur financement. Or cet effet ira grandissant. Dans l’état actuel des choses, les revues savantes — du moins les revues francophones en sciences humaines et sociales, les seules qui m’intéressent ici — protègent leurs abonnements en ne rendant disponibles gratuitement sur leur plateforme de diffusion numérique que les articles « anciens » ; c’est le principe de la « barrière mobile » (les articles des deux, voire des trois dernières années ne sont pas accessibles en libre accès). Qui veut lire les articles récents doit s’abonner, ou faire s’abonner sa bibliothèque ou son centre de documentation. Ce mode de fonctionnement est appelé à disparaître. D’une part, les organismes qui subventionnent les revues — c’est notamment le cas du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada — songent à restreindre, voire à abolir, la durée de non-disponibilité des articles qu’ils financent. D’autre part, le mouvement du libre accès repose sur la disparition de pareilles « barrières mobiles[5] ». Dès lors que seraient disponibles dès leur parution les articles des revues savantes, que resterait-il du principe de l’abonnement ? On peut sans mal imaginer que les seuls abonnements à survivre seraient ceux rendus obligatoires par l’adhésion à une société savante. Est-ce là l’avenir que se souhaitent les revues scientifiques ?
Devant cette situation, une maison d’édition comme les Presses de l’Université de Montréal continue certes à jouer un rôle d’accompagnement et à mettre son expertise au service des revues. Si ses dirigeants peuvent être consultés sur certains aspects de la diffusion scientifique, les décisions « stratégiques » les plus lourdes de conséquences se prennent toutefois à un autre niveau. Les bibliothèques de recherche, les universités, les organismes subventionnaires (et donc, par leur intermédiaire, les gouvernements) et des membres prestigieux de la communauté scientifique[6] influent sur le cours des choses plus que ne sauraient le faire les presses universitaires, même rassemblées en association, comme c’est le cas au Canada et aux États-Unis. Dans la mesure où une maison universitaire n’est généralement pas le principal bailleur de fonds d’une revue scientifique et où ce n’est pas elle qui assure directement sa diffusion numérique, ce n’est pas elle qui dicte les règles du jeu. Comme les revues elles-mêmes, elle doit se plier à des décisions prises par d’autres — après consultation, il est vrai.
L’animation des communautés savantes
En revanche, sur le plan de la conception des revues savantes de l’avenir, les presses universitaires peuvent peut-être jouer un rôle plus important. Dans le respect des cultures disciplinaires et avec les moyens qui sont les leurs — les Presses de l’Université emploient sept personnes à temps plein, pour une production annuelle d’environ 35 livres et 25 numéros de revues —, elles peuvent accompagner les revues dans leur transformation progressive, notamment de leur présence sur Internet et sur les réseaux sociaux. C’est le deuxième aspect de l’évolution de la consommation de la culture scientifique qu’il faut mettre en relief.
À l’époque des balbutiements du World Wide Web, toute revue savante se devait d’avoir sa « page » Web, voire, pour les plus révolutionnaires, son propre « site » Web. Il s’agissait de créer une vitrine pour des objets dont la circulation, dans la plupart des cas, n’était pas encore numérique : on annonçait dans Internet qu’on avait produit et qu’on continuait à produire du papier. Avec la diffusion numérique des numéros courants, puis, dans nombre de cas, avec la numérisation rétrospective des collections, ces pages et ces sites ont pu donner accès de façon immédiate ou différée à des contenus de plus en plus nombreux. Cependant ni les unes ni les autres n’ont évolué de façon réelle. Le site d’une revue comme Études françaises n’a guère changé au fil des ans[7]. Pourtant, le réseau Internet, lui, a changé.
Quand le Web est apparu, dans la première moitié des années 1990, personne ne pouvait savoir qu’il s’agissait du Web 1.0. C’était le Web, tout court, et sa base était le lien, l’hyperlien, et non, comme on a pu le penser, la page. Tim Berners-Lee l’a dit et répété : s’il a « fondé » ou « créé » le Web, c’était pour lier entre eux des contenus[8].
On annonce pour bientôt un Web 3.0. À une époque, on parlait de « web sémantique » ; aujourd’hui, on entend plus couramment « web de données ». L’objectif de ses concepteurs est de mettre en relation les montagnes de données numériques que créent les sociétés contemporaines, données souvent invisibles ou inaccessibles pour l’instant, ou muettes parce qu’isolées les unes des autres.
En attendant, nous vivrions dans le Web 2.0. De quoi s’agit-il ? De la prise de conscience que la création de communautés est une des principales caractéristiques des communications numériques. Ce qu’il est désormais convenu d’appeler le « Web social » repose sur ce principe, qui s’incarne dans des services comme Facebook, Twitter, Flickr, YouTube, Wikipédia, Tumblr, Pinterest, Google+. Lier des contenus est utile ; lier des contenus choisis ou créés par des gens dont nous sommes proches, d’une façon ou d’une autre, voilà qui serait mieux. Cette mutualisation — ou, plus justement, la mise en lumière de cette mutualisation — est le plus grand apport de l’état du Web dans lequel nous nous trouvons.
Les revues savantes, qu’il s’agisse des revues passées du papier au numérique ou des revues nées numériques, n’ont pas toutes pris la mesure de cette mutation des réseaux et de la dissémination des contenus qu’elle entraîne[9].
La porte d’entrée principale vers le contenu d’une revue est de moins en moins, voire plus du tout, une page ou un site ; sur ce plan, les métadonnées[10] sont bien plus efficaces, en pointant directement vers un contenu à partir d’un moteur de recherche généraliste ou spécialisé (Google Scholar, par exemple). La situation est évidemment pire si la page ou le site sont rarement actualisés, voire jamais.
En outre, les médias « sociaux » peuvent permettre de repérer efficacement et rapidement des contenus propres à une communauté. Les spécialistes des humanités numériques, massivement présents sur un réseau comme Twitter, sont les meilleurs relais des publications récentes. Leur discipline, si tant est que c’en soit une, est fondée sur le partage d’informations ; il va donc de soi, pour eux, de faire connaître les publications d’intérêt dès leur parution. On pourra me croire sur parole : ce souci de partage ne caractérise malheureusement pas le secteur des sciences humaines avec lequel je suis le plus familier, les études littéraires.
Si la page ou le site Web des revues savantes ne sont pas les meilleures façons de faire connaître leur contenu, quelle est leur utilité ? Il ne s’agit évidemment pas de les faire disparaître : un site bien fait peut permettre à une revue de simplifier sa gestion éditoriale (politique éditoriale, soumission des manuscrits, suivi de leur traitement, etc.) et de s’assurer par là des visites fréquentes des membres de sa communauté[11]. On peut aussi aller bien plus loin : pourquoi ne pas pratiquer une forme renouvelée d’évaluation par les pairs sur le site d’une revue, une validation collective, à visage découvert et en temps réel ?[12] Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit de dynamiser une plateforme numérique afin d’animer une communauté scientifique et de prendre acte que le passage au numérique a rendu obsolètes certaines habitudes nées de l’histoire de la revue imprimée[13].
Que peuvent les presses universitaires sur ce plan ? Elles continueront à exercer le rôle, d’abord technique, qui est le leur, mais elles ne sauraient évidemment pas se substituer aux comités de direction des revues savantes : animer une communauté scientifique demande du temps et de l’énergie, et une connaissance fine de cette communauté. En revanche, une maison d’édition universitaire peut opérer un travail de veille et en faire profiter les revues avec lesquelles elle travaille. Aux Presses de l’Université de Montréal, ce rôle est un de ceux du directeur scientifique. S’il lui arrive de discuter avec les directions de revues des modalités de la « chaîne de production », à la fois des fichiers pour l’impression et des fichiers numériques — encore que ce ne soit pas sa responsabilité —, ou de réfléchir à leur mode de financement, il est surtout là pour suivre les transformations du monde de la diffusion savante, pour les aborder avec les passeurs de savoir que sont les dirigeants de revues et pour voir comment elles doivent être prises en considération par eux. Le rôle d’un directeur scientifique comme celui des Presses de l’Université de Montréal — mais ce devrait être vrai des responsables des maisons d’édition universitaires quel que soit leur titre — devrait être de conseiller les revues à un moment où certaines de leurs activités traditionnelles sont sur le point de disparaître.
Cela étant, des revues peuvent décider de se tenir à l’écart de cette évolution du monde de la diffusion savante, de continuer à défendre la revue imprimée, de se méfier de ce que l’on appelle, abusivement, la « dématérialisation » des échanges intellectuels. Ce n’est que retarder l’inéluctable : d’autres disciplines sont déjà passées par là et elles ne semblent pas s’en porter plus mal. La revue scientifique, objet de papier à périodicité à peu près fixe, sera bientôt une chose du passé, dans les études littéraires comme ailleurs. Les presses universitaires n’ont pas à imposer une façon de faire plus qu’une autre : à chaque revue de définir sa mission et de s’approprier, à son rythme, les outils nécessaires à sa réalisation. Elles peuvent cependant aider les directions de revues à franchir le pas, si ces revues souhaitent le franchir, dans les meilleures conditions possibles, afin de leur permettre de jouer le rôle stimulant d’animateur de communautés savantes qui devrait être, d’abord et avant tout, le leur.
Parties annexes
Note biographique
Benoît Melançon est professeur au Département des littératures de langue française de l’Université de Montréal, directeur scientifique des Presses de cette université, blogueur (oreilletendue.com) et essayiste. Dix-huitiémiste de formation, il travaille actuellement surtout sur les questions de langue au Québec et sur les rapports entre culture et sport. Son intérêt pour le numérique est ancien : il a utilisé au moins quatre formats de disquettes. Il a notamment reçu le prix André-Laurendeau pour les sciences humaines de l’Association francophone pour le savoir et le prix Georges-Émile-Lapalme, la plus haute distinction du gouvernement du Québec en matière de rayonnement et de qualité de la langue française. Plus récent livre paru : Langue de puck. Abécédaire du hockey (Montréal, Del Busso éditeur, 2014).
Notes
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[1]
Le directeur scientifique représente l’Université de Montréal auprès de sa maison d’édition, et vice versa. Il a pour mandat premier de s’assurer que les textes publiés par les Presses aient été soumis à une forme d’évaluation par les pairs. Il joue également un rôle de conseiller auprès de sa direction générale, notamment en matière de développement numérique. Les Presses ont été fondées en 1962 ; elles ont un directeur scientifique depuis les années 1980 ; avant ma nomination en 2002, ce poste a été occupé par Jeanne Demers et par Gérard Boismenu.
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[2]
Sur ces questions techniques, voir Michaël E. Sinatra et Marcello Vitali-Rosati (dir.), Les pratiques de l’édition numérique, Montréal, Les Presses de l’Université de Montréal, coll. « Parcours numériques », no 1, 2014.
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[3]
Les plateformes d’auto-archivage mises en place par les universités — certaines en rendent l’utilisation obligatoire — poussent encore plus loin cette logique de décontextualisation : l’auteur et son établissement de rattachement prennent la place des revues où les textes de cet auteur ont d’abord paru. Voir, par exemple, la plateforme de dépôt institutionnel de l’Université Harvard, http://dash.harvard.edu/.
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[4]
Seuls les numéros thématiques susceptibles d’intéresser un public général, non limité aux spécialistes, peuvent, à l’occasion, trouver place en librairie. Un exemple, trop rare ? Le numéro d’Études françaises consacré à Hergé reporter : Tintin en contexte (vol. 46, no 2, 2010).
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[5]
Voir, ici, l’article de Marcello Vitali-Rosati, « Les revues littéraires en ligne : entre éditorialisation et réseaux d’intelligences ».
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[6]
Dans « A World Digital Library Is Coming True ! », l’historien de l’imprimé et bibliothécaire Robert Darnton rappelle le rôle joué par les prix Nobel Harold Varmus (médecine) et Paul Crutzen (chimie) dans le développement du libre accès dans leurs disciplines respectives (The New York Review of Books, vol. 61, no 9, 22 mai 2014).
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[7]
Sur le site des Presses de l’Université de Montréal : http://www.pum.umontreal.ca/catalogue/revues/etudes-francaises. Sur le site d’Érudit : http://www.erudit.org/revue/etudfr/.
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[8]
Voir Tim Berners-Lee, avec Mark Fischetti, Weaving the Web. The Original Design and Ultimate Destiny of the World Wide Web by its Inventor, New York, HarperCollins, 2000 [1999], p. ix.
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[9]
Sur les défis contemporains de l’édition scientifique, je me permets de renvoyer à mon article « Publier des livres savants aujourd’hui » (Spirale, no 243, hiver 2013, p. 47-48).
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[10]
« Le terme métadonnée peut être employé dans plusieurs domaines. Dans le champ des technologies de l’information, on le trouve associé plus particulièrement à l’informatique industrielle, à la géomatique, aux entrepôts de données, aux langages XML et HTML […] » (Office québécois de la langue française, Grand dictionnaire terminologique, en ligne).
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[11]
Voir, par exemple, le site de Recherches en communication (Université de Louvain) : http://sites.uclouvain.be/rec/.
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[12]
Je renvoie, une fois de plus, à l’article de Marcello Vitali-Rosati.
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[13]
Voir Bonnie Swoger, « Vestiges of Print Publication in Scientific Journals », blogue du Scientific American, 12 novembre 2013, disponible en ligne : http://blogs.scientificamerican.com/information-culture/2013/11/ 12/vestiges-of-print-publication-in-scientific-journals/.