Résumés
Résumé
Cet article s’attache à certains commentaires humanistes de l’Art poétique d’Horace pour indiquer les premiers traicts nouveaux (réception d’Aristote, et réflexions originales) qui étaient à la disposition des écrivains et du public lettré au milieu des années 1550, quand le genre de la tragédie humaniste commence à prendre véritablement son essor en France. Il souligne en particulier l’importance de celui de G. Grifoli, qui soutient la thèse — paradoxale — que l’Art poétique d’Horace est d’abord un art de la tragédie (position qu’illustrera également, en 1576, Jean Sturm), interprétation qui le rend sensible à la dimension proprement dramatique du poème tragique comme représentation scénique de la condition humaine.
Abstract
This article explores humanist commentaries on Horace’s Ars Poetica to discern the premiers traicts (“first traits”) (the reception of Aristotle’s work and some original reflections) available to writers and the lettered public around the 1550s, at the inception of humanist tragedy in France. It signals the importance of G. Grifoli’s work which claims that Horace’s Ars Poetica is primarily poetic tragedy (a thesis also propounded by Jean Sturm in 1576 ). This interpretation of Horace’s text highlights the dramatic dimension of the tragic poem as a theatrical representation of the human condition.