Résumés
Résume
Le recueil de Champfleury, Le réalisme (1857), peut se lire comme l’un des premiers textes de réflexion sur cet enjeu majeur du réalisme qu’est le principe d’indifférenciation. Dans sa défense du peintre Courbet, Champfleury se heurte en effet à la difficulté, qui sera celle de toute l’esthétique moderne, de « sauver » l’oeuvre d’art de l’idée même qu’elle promeut et qui tout à la fois la menace : si, pour reprendre la célèbre formule de Flaubert, « Yvetot vaut Constantinople », alors comment borner ou contenir le théâtre du monde, désormais ouvert à toutes les représentations comme à une toute nouvelle visibilité ? Il s’agit de voir ce que Champfleury, dans ce recueil, s’est trouvé à percevoir, mais également à annoncer, comme mode nouveau d’encadrement (ou de mise en scène) du monde.
Abstract
Champfleury’s anthology, Le réalisme (1857), can be read as one of the first texts to reflect on one of the major stakes of realism : the principle of lack of differentiation. In his defense of the painter Courbet, Champfleury finds himself confronting precisely the difficulty—which will be the difficulty of the whole modern aesthetic—of “saving” the work of art from the very idea that it promotes and by which it is simultaneously threatened : if, to take up Flaubert’s famous formula, “Yvetot vaut Constantinople,” then how do we limit or contain the theatre of the world, that is from now on open to all representations as to an entirely new visibility ? It is a matter of seeing that Champfleury, in this anthology, finds himself perceiving, and equally announcing, as new modes of framing (or staging) the world.