Résumés
Résumé
La présente lecture de Sept lacs plus au nord (1993), de Robert Lalonde, et Cowboy (1993), de Louis Hamelin, vise à alimenter la réflexion actuelle sur la problématique transculturelle à partir d’un examen des formes de l’altérité Blanc/Amérindien. Plus spécifiquement, seront dégagées les constituantes symboliques d’un « désir métis », métaphore heuristique qui rend compte d’une volonté de devenir autre au contact de la réalité autochtone. Par la reconstruction de l’Indien imaginaire, et en regard des récits de la Nouvelle-France, il sera démontré que le roman contemporain met en scène une ambivalence identitaire. Cette dernière est représentée par des héros québécois francophones hybrides, partagés entre un besoin de régénération et une angoisse de dissolution. Elle tient en l’occurrence lieu d’une identité frontalière où se joue une rencontre avec l’Histoire : entre fantasme d’une origine métisse retrouvée et conflits ethniques.
Abstract
The writings, Sept lacs plus au nord (1993), by Robert Lalonde, and Cowboy (1993), by Louis Hamelin, aim to explore the actual reflexions of transcultural problematics based on the examination of alterity between white and native peoples. More specifically, examinated in depth are the symbolic components of a “desire to be métis,” as an heuristic metaphor connecting the will to become other in contact with the reality of the First Nations people. By the reconstruction of the native figure and by examining the written accounts of New France, it will be demonstrated that this contemporary novel puts in context the ambivalence of identity. This ambivalence of identity is represented by hybrid francophone québécois heroes, who share the need of regeneration and the anguish of dissolution. The existence of this ambivalent identy becomes a divided identity where a meeting with History takes place: between ethnic conflicts and a fantasy of a refound métis origin.