Résumés
Résumé
Selon les traditions sociales et religieuses de l’Europe, l’errance féminine sur des lieux publics est conçue comme étant très contraire au génie de la femme, qui est de son élément naturel casanière et conservatrice. Face à la conception historique de la mobilité féminine, en littérature comme en société, nous nous proposons ici de saisir l’impact que la femme errante du genre « truande » peut avoir dans le roman français contemporain. Nous étudierons la construction et la signification de l’errance dans L’astragale d’Albertine Sarrazin, en faisant appel aux considérations de l’espace, du déplacement, des relations sociales et de la causalité, et puis aux théories de l’énonciation.
Abstract
Social and religious traditions in Europe view female vagrancy or wandering in public as entirely contrary to the essence of woman who is by nature a homebody and conservative. With reference to historical conventions regarding feminine mobility, in literature as in society, this paper addresses the impact that the wandering female criminal can have in the contemporary French novel. It examines the construction and meaning of wandering in Albertine Sarrazin’s L’astragale, focusing on the role or significance of representations of space, movement, social relations and causality and then on theories of enunciation.