Résumés
Résumé
Le jardin de Tortel concentre la plupart des lignes de force qui scandent son oeuvre. On y affronte l’épaisseur têtue du monde sensible, et on y assiste au déploiement des pulsions qui lui répondent. L’expérience sensible se superpose d’ailleurs ici à un questionnement de la subjectivité, de ses figures aléatoires et intermittentes, de ses difficultés à trouver la distance juste pour établir une articulation valide entre le dehors, le moi et l’écriture. La poésie semble alors se définir comme une tentative de formulation, de « qualification » du lien perceptif, et comme la tentative, sans cesse menacée, de ressaisir une présence.
Abstract
Most of Tortel’s major themes can be found in his garden. One is faced with the stubborn thickness of the empirical world and the spreading of reactions to this world. The experience of the senses is combined with a questioning of subjectivity — subjectivity’s occasional and fleeting representations, and its struggle to find the distance appropriate to establish a viable articulation between the outside world, the self and writing. Thus, poetry seems to become an attempt to express, to “qualify” the link to the senses, and like the ever-threatened attempt, to once again seize a lost presence.