Résumés
Résumé
« Le temps de la lecture » propose une convergence entre l’usage que fait Derrida du motif freudien de la Nachträglichkeit dans ses premières lectures de l’analyse husserlienne du temps, et des indications plus discrètes sur la lecture qu’on trouve dans ces mêmes textes. Nous suggérons que seule une temporalité marquée par quelque chose de l’ordre de la Nachträglichkeit peut commencer à rendre compte de l’expérience de la lecture, et que cette temporalité, qui échappe à toute description phénoménologique aussi bien qu’historiciste, est à la fois thématisée et mise en oeuvre à travers toute la pratique derridienne de la lecture.
Abstract
« Le temps de la lecture » argues that there is a convergence between Derrida’s use of the Freudian motif of Nachträglichkeit in his early readings of Husserl’s analysis of time, and more discreet suggestions those same texts make about reading. It is suggested that only a temporality marked by something like Nachträglichkeit can begin to account for the experience of reading, and that this temporality, which escapes both phenomenological and historicist description, is both thematised and enacted throughout Derrida’s reading-practice.