Résumés
Résumé
Dans l'oeuvre romanesque de Gilles Archambault, la parole s'avère essentielle, tant pour la diégèse que pour la narration. Cette parole, éminemment privée, se développe sous la forme privilégiée de la confidence, ce qui explique la présence récurrente de monologues et de soliloques, dont la fonction est avant tout de mettre en place un processus d'auto-valorisntion de l'anti-héros. A la fois parole pour soi et parole pour l'autre, la confession telle qu'elle apparaît dans Parlons de moi pose la question de la nature exacte du narrataire : ce dernier est-il intradiégétique ou extradiégétique ? L'analyse du roman révèle que l'absence concrète des personnages secondaires sus-cptibles déjouer le rôle de narrataires intradiégétiques incite le narrateur à créer lui-même, au coeur de son discours, un interlocuteur virtuel qui sert de support au transfert et se trouve à coïncider avec le lecteur virtuel du récit.
Abstract
In Gilles Archambault's fictional work, speech is as essential for the diegesis as for the narration. This act, profoundly intimate, works itself through the favored form of confidence which explains the recurrent presence of monologues and soliloquies, whose first function is to establish a self-actualization of the anti-hero. Both a speech for oneself and a speech for the other, confession, as shown in Parlons de moi, raises the question of the true nature of the narratee : is he interdiegetical or extradiegetical ? The novel's analysis reveals that the obvious absence of secondary protagonists (who would play the role of interdiegetical narratees) prompts the narrator to create a virtual interlocutor inside his own discourse. This virtual presence acts as a support for transference and coincides with the virtual reader of the narrative.
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