Résumés
Résumé
Le rapport de Mathieu Lelièvre à la France, dans le roman de Marie-Claire Biais intitulé Une liaison parisienne (1975), constitue le sujet de cet article. L'analyse tâche de situer le roman dans la lignée d'un discours qui remonte au XIXe siècle, lorsque le Canada français s'avise de fonder sa propre littérature nationale en la démarquant autant que possible de celle de la mère-patrie. La structure narrative et le contenu diégétique du roman peuvent se comprendre comme émanant d'un double désir polarisé entre les notions d'identité et d'universalité, et ce dans un contexte socio-historique et littéraire qui connaît évidemment d'importantes transformations entre l'époque d'Arthur Buies et la nôtre.
Abstract
The subject of this article is Mathieu Lelièvre's attitude towards France in the novel Une liaison parisienne (1975) by Marie-Claire Biais. The analysis situates the novel within the context of a discourse that originated in the nineteenth century, when French Canada was beginning to found its own national literature, a literature which defined itself largely by emphasizing its differences from its European parent. The narrative structure and diegetic content of the novel can be understood as arising from a double desire, which is polarized between the notions of identity and universality within a specific socio-historical and literary context which has undergone a number of significant transformations since the time of Arthur Buies.