Nebesna Sotnia Formation of a New Narrative from Protest Lore to Institutionalized Commemorative Practice

Abstract

The one hundred people shot dead on the Maidan were given the collective name Heavenly Hundred (Nebesna Sotnia). It became the central memory of the uprising; a hymn, a new state award, a national memorial day, poetry, monuments, memorial plaques and books were produced. Dozens of streets and squares were renamed in different regions.

The paper focuses on the interpretations of large-scale historical events (the Cossack, the Ukrainian National Republic and World War II), and their incorporation into a new institutionalized narrative after drastic societal events on the example of the protests in Ukraine known as the Maidan in the winter of 2014. The research is based on original protest lore, 8905 Facebook posts from 1647 individuals, collected by the author on the day they were published on Facebook between January 19 – February 28, 2014. This timeframe includes both peaceful days and the most dramatic confrontation of the protests. The data originally was organized in 5 categories and 16 topics.

The paper provides evidence of how personal stories function and validate the participants’ experiences and the significance of the events from the protestors’ perspectives; and protest lore impact on institutional changes of commemorative practices in the field of collective memory.

Résumé

Les cent personnes qui ont été abattues lors de Maidan ont reçu le nom collectif de Cent héros du ciel (Nebesna Sotnia). Elles sont devenues la mémoire centrale du soulèvement; un hymne, une nouvelle distinction d’État, une journée nationale de commémoration, de la poésie, des monuments, des plaques commémoratives et des livres ont ainsi été créés. Des dizaines de rues et de places ont été renommées dans différentes régions du pays.

Cet article porte sur les interprétations données à des événements historiques à grande échelle (tels que les cosaques, la République nationale ukrainienne et la Seconde Guerre mondiale), et leur intégration dans un nouveau récit institutionnalisé à la suite d’événements dramatiques à l’exemple des manifestations en Ukraine à l’hiver 2014 connues sous le nom de Maidan. Cette recherche se basée sur un corpus original du folklore de la protestation, soit 8905 messages Facebook produits par 1647 personnes, et recueillis par l’auteure le jour de leur publication sur Facebook entre le 19 janvier et le 28 février 2014. Ce cadre temporel comprend à la fois des moments de détente et les confrontations les plus dramatiques lors des manifestations. Les données ont été classées tout d’abord en 5 catégories et 16 sujets.

Cet article montre comment fonctionnent la construction d’histoires personnelles et comment celles-ci valident les expériences des participants et donnent une signification aux événements du point de vue des manifestants. Il montre aussi quel est l’impact d’une tradition de la protestation sur l’évolution des de pratiques commémoratives institutionnels dans le champ de la mémoire collective.