If not a shaman, then what? Margie Gillis and trance

Abstract

Reflecting on his fieldwork among the Malagasy speakers of Mayotte in the western Indian Ocean, Canadian anthropologist Michael Lambek questions why the West has such a “blind spot” when it comes to the human activity of trance. Querying the West’s blind spot has led me to argue that trance, as related in the ethnographic record, may be perceived as an attribute or characteristic of the Other. In this article, celebrated Canadian modern dancer Margie Gillis’ relationship with trance in her creative and performance practice is explored. Trance becomes an-Other entry point — one that has not been touched upon during Gillis’ lifetime — for interpreting both her role as a performer and her performing body.

Résumé

En revenant sur son enquête de terrain menée chez les Malgaches de Mayotte dans l’ouest de l’océan Indien, l’anthropologue canadien Michael Lambeck s’interroge à savoir pourquoi l’ouest fait preuve d’une telle « cécité » à l’égard de la transe en tant qu’activité humaine. En creusant cette « cécité » spécifique à l’Occident, j’en suis venu à argumenter que la transe, en lien avec les archives ethnographiques, peut être perçue comme un attribut ou une caractéristique de l’Autre. Dans cet article, il est question de la danseuse canadienne, contemporaine et reconnue, Margie Gillis, et de sa relation avec la transe dans ses pratiques créatives et scéniques. La transe devient un autre point d’entrée, qui n’a pas attiré l’attention du vivant de Gillis, pour comprendre à la fois le rôle de la danseuse comme interprète ainsi que ce qu’interprétait son corps.