Volume 23, numéro 1, 2001 Festival
Sommaire (17 articles)
Articles
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Festival, Anti Festival, Counter Festival, Non-Festival / Festival , anti-festival, contre-festival, non-festival
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Stylizing the Mundane: Bernice Morgan’s Random Passage
Tracy Whalen
p. 23–43
RésuméEN :
This article offers a detailed critical reading of Bernice Morgan’s Random Passage, a novel about nineteenth century Newfoundland. It focuses particularly on the book’s lexical and grammatical choices, and explores how novelistic style functions rhetorically to construct an aesthetic of the mundane. The author then considers how a novel, especially one that performs a style of the mundane, can be thought of as liminoid festival space and how it might encourage communitas or a shared reading that “bring[s] about a temporary reconciliation among conflicting members of a single community” (Turner 1982:21). She argues that the novel, finally, can be read through the communal eyes of tourist desire, a stance that ultimately replicates, rather than subverts, existing attitudes towards place, particularly nostalgic understandings of history. A shared understanding of Newfoundland as a leisure space, as a tourist space, affects how readers, both local and non-local, read and value Random Passage. The author argues that particularly at a time of depopulation, unemployment, and resource depletion, a style of the mundane — one achieved through lexical choice, grammar, and narrative organisation in the novel — constitutes a persuasive means of celebrating the province together.
FR :
Cet article présente une lecture critique détaillée du Random Passage de Bernice Morgan, un roman terre-neuvien du XIXe siècle. L’analyse porte particulièrement sur le lexique, les choix grammaticaux et aborde la façon dont le genre romanesque élabore, par sa rhétorique, une esthétique de la banalité. L’auteure se penche ensuite sur la manière dont un roman, spécialement lorsqu’il présente un style banal, peut être conçu comme un espace de festival liminoïde et comment il peut encourager la communitas ou une lecture partagée qui réconcilie temporairement les membres d’une même communauté (Turner 1982 : 21). Elle soutient que le roman, en bout de ligne, peut être lu à travers le regard commun du désir touristique, une position qui, en fin de compte, reproduit plus qu'elle ne transforme les conceptions existantes relativement au lieu et plus particulièrement les interprétations nostalgiques de l’histoire. Une conception partagée de Terre-Neuve vue comme un espace de loisir, comme un espace touristique, affecte la façon dont le lecteur, autant local que non local, lit et évalue le roman. L’auteure soutient que, particulièrement en période de diminution de la population, de chômage et d’épuisement des ressources, un style banal — prenant forme dans le roman par le biais des choix lexicaux, de la grammaire et de la construction narrative — est une façon convaincante de célébrer collectivement la province.
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Sexual Social Scripts and the re-Imaginings of Community Identity
Maria Fowler
p. 45–61
RésuméEN :
Drawing from research undertaken at the Michigan Womyn’s Music Festival in 1997 and 1998, this article explores some of the sociospatial complexities inherent within the queer discourses, performances, and significations of “home” and “homecoming” that play out at the annual event. Paying particular attention to the relationship between the discursive space of the queer “social imaginary” — one which seeks to resist the hegemony of heteronormative sexual social scripts — and the physical space of the Michigan Womyn’s Music Festival, the author considers the ways in which notions and deployments of sameness and difference, inclusion and exclusion, and community consolidation and contestation mark the annual event.
FR :
S’appuyant sur la recherche entreprise au Michigan Womyn’s Music Festival en 1997 et 1998, cet article analyse certaines des complexités sociospatiales inhérentes aux discours gais, des performances et des significations des aspects de « chez-soi » et de « retrouvailles » que comporte cet événement annuel. Prêtant une attention particulière à la relation qui existe entre l’espace discursif de l’« imaginaire social » gai — qui cherche à résister à l’hégémonie des scénarios sociaux et sexuels hétéronormatifs — et l’espace physique du Michigan Womyn’s Music Festival, l’auteure explore les voies par lesquelles les notions et les pratiques du même et de la différence, d’inclusion et d’exclusion et de renforcement et de contestation de la communauté marquent l’événement annuel.
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“Like King and Queen, Like Balinese and Sasak”: Musical Narratives at the Lingsar Temple Festival in Lombok, Indonesia
David Harnish
p. 63–87
RésuméEN :
The Lingsar temple pujawali, a primarily religious festival on the island of Lombok in Indonesia, conjoins Hindu Balinese migrants and local Muslim Sasak to worship together for rain and spring water, fertility, bountiful harvests, and cures and boons. This article explores the narrative elements of the presented music at the festival, and posits that performances, which structure and frame the event and its internal rites, are embodied narratives linked to myths, fertility, and moral orders. The performing arts at Lingsar also erect ethnicity and unify together the respective groups of Balinese and Sasak. This union, referred to as “like king and queen,” is generated through music and dance performance in conjunction with the rites of priests and the collective actions of participants.
FR :
Lepujawali du temple de Lingsar, un festival essentiellement religieux qui a lieu à l’île de Lombok, en Indonésie, réunit des migrants balinais hindous et les Sasak, population locale et musulmane, qui vénèrent ensemble l’eau de pluie et de source, la fertilité, les moissons abondantes, les remèdes et les bénédictions. Cet article analyse les éléments narratifs de la musique présentée à ce festival et postule que les performances, qui structurent et encadrent l’événement et ses rites internes, constituent des récits incorporés liés aux mythes, à la fertilité et aux règles morales. Les arts de la scène à Lingsar sont également les vecteurs de l’ethnicité et réunissent les deux groupes, Balinais et Sasak. Cette union, qu’on dit « comme roi et reine », prend forme par le biais des pratiques de danse et d’exécution musicale, en conjonction avec les rites de prières et les actions collectives des participants.
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Parade zouloue et carnaval indien, un Mardi gras différent à La Nouvelle-Orléans
Martine Geronimi
p. 89–122
RésuméFR :
Le Carnaval de La Nouvelle-Orléans est un moment privilégié pour les touristes comme pour les résidents de la ville. Cette période de fêtes et de parades est devenue une attraction touristique majeure en Amérique du Nord. L’article présente deux formes méconnues de ce Mardi gras : la parade zouloue et le carnaval indien. Après en avoir retracé l’origine, l’auteure analyse les pratiques festives des deux communautés afro-américaines. Derrière une image simplifiée offerte aux touristes se jouent des réalités sociologiques différentes. Chacune des deux communautés cherche, à sa manière, à s’illustrer dans la société américaine en étalant une authenticité vernaculaire.
EN :
The New Orleans Mardi Gras Carnival is a high point for tourists as well as locals. This period of parties and parades is a major tourist attraction in North America. The article presents two less well-known aspects of Mardi Gras, the Zulu Parade and the Indian Carnival. After tracing the origins of these two events, the author looks at festive practices in these two African American communities. The simplified image offered to the tourist covers different sociological realities. Each group attempts, in its own way, to assert its importance for American society through the authenticity of its traditions.
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Women Playing the Bandura: Challenging Discourses of Nationhood
Marcia Ostashewski
p. 123–145
RésuméEN :
As Ukraine’s national instrument, the bandura evokes contradictory and conflicting national narratives. In this article, the author provides a brief history of the bandura, including its role in Ukraine’s modem nation-building process, its performance practices and issues relating to gender. She examines contexts within which two main bandura performance styles are practiced, by relating them to specific events at the Bandura Festival 2000. Interviews with bandura player Nadia Tarnawska reveal how the Bandura Festival 2000 functions within and as a part of the continuing construction of the instruments history, and discourses of Ukrainianness. Tarnawska’s experiences constitute a poignant illustration of the nature of these discourses in relation to the Bandura Festival 2000, Ukrainian musical production more generally, and wider issues relating to gender and nationhood. For this reason, the author discusses the place of life stories in the larger context of changing musical practices.
FR :
À titre d’instrument de musique national en Ukraine, le bandura évoque des récits nationaux contradictoires et conflictuels. Dans cet article, l’auteure présente un bref historique du bandura, à l’occasion duquel elle aborde le rôle de cet instrument dans le processus contemporain de construction de la nation, les pratiques de performance qui y sont liées et les questions auxquelles il donne lieu en lien avec le genre. Elle se penche sur les contextes dans lesquels deux modèles principaux d’exécution du bandura sont pratiqués, en relation avec le cas particulier du Bandura Festival 2000. Les entrevues avec la joueuse de bandura Nadia Tarnawska révèlent comment le Bandura Festival 2000 fonctionne à l’intérieur même et comme partie prenante de la continuelle construction de l’histoire de l’instrument et des discours d’« ukrainitude ». Les expériences de Tarnawska fournissent une illustration poignante de la nature de ce discours en relation avec le Bandura Festival 2000, la production musicale ukrainienne, plus généralement, et l’ensemble des questions liées au genre et à l’indépendance de la nation. Pour cette raison, l’auteure traite de la place des histoires de vie dans le large contexte du changement dans les pratiques musicales.
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A Calendar of Days: The Pécs International Folk Days
Andrew C. Rouse
p. 147–165
RésuméEN :
The first Pécs International Folkest took place in 1986 and was funded by the various state agencies existing in the years of socialism. Today the festival still continues, although like all festivals it has gone through some tricky patches over the years. This article examines, through newspaper cuttings, archive materials and the inaccurate memories of the many organisers, how it has survived the transfer from one state-dominated regime to another based on a new capitalism that has pushed cultural events, always an important part of the socialist political voice, into the background.
FR :
Le premier Folkest international de Pécs a eu lieu en 1986. Il a été mis sur pied par les différents organismes gouvernementaux qui existaient dans les années du socialisme. Aujourd’hui, le festival continue toujours, même si, comme tous les festivals, au fil des ans, il a été l’objet de savants rafistolages. Cet article analyse, par le biais de coupures de presse, de documents d’archives et de l’imprécise mémoire de nombreux organisateurs, comment il a pu survivre au transfert d’un régime d’Etat dominant à un régime fondé sur le nouveau capitalisme qui a écarté les événements culturels, des événements qui, en fin de compte, avaient toujours été un élément important dans la perspective politique socialiste.
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Coordinates of Power and Performance: Festivals as Sites of (Re)Presentation and Reclamation in Sardinia
Sabina Magliocco
p. 167–188
RésuméEN :
This article examines festivals and related forms of public culture in Sardinia as performance events which construct and negotiate meanings for both hosts (the dominated culture, in the case of Sardinia) and guests (tourists), serving as sites for the creation of identity and authenticity. It documents the emergence of “festival reclamation,” a phenomenon in which subjugated groups reclaim or reappropriate (re)presentations of them created by the dominant culture. Festival reclamation may entail the reappropriation or recreation of a separate festival as an exquisitely local celebration after a larger festival has become a tourist attraction. Thus when a town’s primary festival no longer performs an identity narrative to which the population can subscribe, the community may choose to transform the festival through new activities, or to designate a new, separate festival to perform the identity with which the community identifies. This article examines these processes as part of the phenomenon of globalisation/localisation.
FR :
Cet article analyse des festivals et des formes semblables de culture publique en Sardaigne comme événements-performances qui construisent et négocient des significations autant pour les hôtes (la culture dominée, dans le cas de la Sardaigne) que pour les invités (les touristes), servant de lieux pour la création de l’identité et de l’authenticité. Ce texte documente l’apparition de la « récupération du festival », un phénomène dans lequel les groupes subjugués récupèrent ou se réapproprient les (re)présentations d’eux-mêmes créées par la culture dominante. La récupération du festival peut supposer la réappropriation ou la recréation d’un festival séparé, qui prend la forme d’une extraordinaire célébration locale, après qu’un grand festival soit devenu une attraction touristique. Ainsi, quand un festival essentiellement local ne met plus en scène un récit identitaire auquel la population peut adhérer, la communauté peut choisir de transformer le festival par de nouvelles activités ou en désigner un nouveau, un festival séparé à l’occasion duquel mettre en scène l’identité à laquelle la communauté s’identifie. Cet article analyse ce processus qui est ici abordé comme une partie du phénomène de globalisation/localisation.
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Putting a Price on Culture: Ethnic Organisations, Volunteers, and the Marketing of Multicultural Festivals
Cynthia Thoroski et Pauline Greenhill
p. 189–209
RésuméEN :
The literature from anthropology and from other disciplines which have approached tourism and cultural tourism suggests a perennial problem; these practices tend to destroy their own object. This danger is particularly acute where tourism relies upon experiences of “unspoiled” nature or “non-Westernised” culture. Tourists often degrade or even destroy the environment they are there to appreciate, and their expectations for exotic cultural experiences fail to take into consideration the lived realities of the peoples they have commodified. Folklorama, along with other ethnic festivals, is subject to similar pressures. The authors’ focus upon Folklorama gives them an in-depth perspective upon the individuals and groups who participate, more than upon hierarchies, infrastructures, and governing bodies.
FR :
La littérature anthropologique ou provenant d’autres disciplines et abordant le tourisme et le tourisme culturel suggère toujours un même problème : ces pratiques tendent à détruire leur propre objet. Ce danger est particulièrement important là où le tourisme porte sur l’expérience de cultures « intactes » ou « non occidentalisées ». Les touristes dégradent ou détruisent souvent l’environnement qu’ils sont venus apprécier, et leur intérêt vis-à-vis de la découverte de cultures exotiques ne prend pas en considération la réalité quotidienne des gens. Le Folklorama, au même titre que les autres festivals ethniques, est l’objet de pressions semblables. L’analyse du Folklorama nous donne une perspective qui éclaire davantage les individus et les groupes qui y participent que les hiérarchies, les infrastructures et les groupes dirigeants.
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For Ourselves, Our Neighbours, Our Homelands: Religion in Folklorama’s Israel Pavilion
Paul Bramadat
p. 211–232
RésuméEN :
Winnipeg’s Folklorama is the largest and longest-running multicultural festival in the world. Local ethnic groups present outsiders (and insiders) with cultural displays, foods, and usually an ethnic performance of some kind. The fact that members of these groups must formally decide how they will represent themselves makes this festival an excellent opportunity to understand the ways groups use these festivals to interact with the broader Canadian society. Although festival managers caution individual pavilion organisers to avoid provocative political or religious issues when designing their pavilions, in the process of depicting particular cultures, ethnic religious traditions are often expressed. In this article, the author focuses specifically on the place and depiction of religions (mainly Islam and Judaism) in the Israel Pavilion. This analysis reveals that the depictions of religion in this pavilion serve to further some of the specific and general goals of the community, including the reduction of local ignorance and anti-Semitism, the preservation of Jewish identity, and the promotion of pro-Israel sentiment.
FR :
Le Folklorama de Winnipeg est le plus important et le plus ancien festival multiculturel au monde. Les communautés ethniques locales présentent la culture de la population de leur pays (et celle de la communauté d’immigrés) avec des kiosques culturels, des aliments et habituellement un spectacle ethnique. Le fait que les membres de ces groupes doivent décider de la façon dont ils se représentent eux-mêmes fait de ce festival une excellente opportunité pour comprendre les façons dont le festival est utilisé par les groupes pour interagir avec la société canadienne dans son ensemble. Bien que les dirigeants du festival, lorsqu’ils attribuent les pavillons, avertissent les organisateurs d’éviter les questions religieuses ou politiques provocatrices, dans la foulée des efforts déployés pour dépeindre des cultures particulières, les traditions religieuses ethniques sont souvent présentées quand même. Dans cet article, l’auteur se penche particulièrement sur la place des religions et la présentation qui en est faite (principalement l’Islam et le judaïsme) dans le pavillon d’Israël. Cette analyse montre que les présentations de la religion dans ce pavillon servent surtout certains des objectifs spécifiques et généraux de la communauté, comme la réduction de l’ignorance locale et de l’antisémitisme, la préservation de l’identité juive et la promotion du sentiment pro-Israël.
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Repulsion to Ritual: Interpreting Folk Festivals in the Polish Tatras
Timothy J. Cooley
p. 233–253
RésuméEN :
Folklore festivals and other presentations of folk music for tourists are frequently interpreted as pale representations of “real” folk music at best, and commercial corruptions at worst. The author at least has been guilty of such interpretations. In this article, he interprets folklore festivals in southern Poland as highly meaningful calendric rituals necessary for the survival of certain ways of life. Folklore festivals replace, sometimes quite deliberately, more commonly recognised calendric rituals formerly enacted to preserve agricultural livelihood. One thing preserved and protected by the folklore festival ritual is the concept of “authentic folk music.” Once the protective ritual is performed, the participants are free to go and engage in other “non-authentic” music activities. The author shows how these notions of authenticity and preservation are negotiated by performers, festival promoters, local musical folklorists, and tourists. Rather than being repulsed by the inevitable changes in “back-region” performance practices for stylised “front-region” staged performances, he views them as meaningful responses to changing social, economic and cultural conditions.
FR :
Les festivals folkloriques et les autres formes de présentations de la musique populaire pour les touristes sont souvent interprétés comme de pâles mises en scènes de la « vraie » musique populaire, au mieux, et comme le fruit de la corruption commerciale, au pire. L’auteur a lui-même été coupable de ce genre d’interprétation. Dans cet article, il conçoit les festivals folkloriques de la Pologne méridionale comme des rituels calendaires hautement significatifs qui sont nécessaires à la survie de certaines façons de vivre. Les festivals folkloriques remplacent, parfois de façon délibérée, des rites calendaires communément reconnus qui avaient autrefois pour but de préserver la vie agricole. Une chose qui est préservée et protégée par le rituel du festival folklorique est le concept de « musique populaire authentique ». Une fois que le rituel protecteur a eu lieu, les participants sont libres de s’engager dans d’autres activités de musique « non authentique ». L’auteur montre comment ces notions d’authenticité et de préservation sont négociées par les musiciens, les dirigeants du festival, les ethnomusicologues locaux et les touristes. Au lieu d’être agacé par les inévitables transformations que suppose le passage d’une pratique artistique intime à une performance stylisée sur scène, il les perçoit comme des réponses astucieuses à la transformation des conditions sociales, économiques et culturelles.
Articles hors-thème / Open Topic Articles
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Mythic Prostitutes, AIDS and Criminal Law
Stephanie Kane
p. 255–287
RésuméEN :
Three key cases in the legal front against hiv-positive prostitutes in the United States demonstrate the ease with which individual malice or desperation can be amplified to condemn a whole category of marginalised persons. Ethnographic and epidemiologic resources, supplemented by the imagined subjective perspectives of the voiceless women in question, are drawn into textual analysis of legal and mass mediated case reports to identify the pragmatic and ethical implications of the government’s shadow approach to AIDS intervention.
FR :
Trois importants cas de l’actualité légale concernant les prostituées séropositives aux États-Unis démontrent la facilité avec laquelle la méchanceté et le désespoir d’un individu peuvent être amplifiés pour condamner une catégorie entière de personnes marginalisées. Les ressources ethnographiques et épidémiologiques, complétées par la perspective subjective imaginée de ces femmes qui n’ont pas le droit de parole, sont mises au jour à travers l’analyse textuelle d’études de cas légales et provenant des médias de masse pour identifier les implications pragmatiques et éthiques de la perspective gouvernementale dans l’intervention vis-à-vis du SIDA.
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Academic Folklore Research in Canada : trends and Prospects (Part 2)
Gerald L. Pocius
p. 289–317
RésuméFR :
Ce texte est la seconde partie d’un rapport préparé pour le compte de Patrimoine canadien et portant sur l’état de la recherche en ethnologie au Canada. Ecrit en 1998, ce rapport expose comment le Canada a donné suite à la déclaration de l’UNESCO de 1989 concernant la sauvegarde des cultures traditionnelles et de leurs savoirs. Cette seconde partie aborde les quatre derniers points de la déclaration de l’UNESCO : la préservation des cultures populaires, leur diffusion, leur protection et la coopération internationale. Des suggestions sont présentées relativement aux politiques gouvernementales qui pourraient améliorer l’appui canadien à la déclaration de l’UNESCO. Les cultures populaires ont été préservées par le biais du financement fédéral de la recherche et de la formation de professionnels. Les ethnologues ont diffusé des contenus dans différents types de médias et de publications. Les cultures populaires ont été protégées par le biais de l’adoption de différents codes d’éthique concernant les informateurs, leurs savoirs et leurs objets. Les ethnologues canadiens ont été impliqués dans un large spectre d’activités internationales et de projets de coopération avec des spécialistes de différentes parties du monde. Finalement, sont présentées des raisons historiques qui expliquent pourquoi aucun des différents centres qui se sont développés à travers le pays n’assume le rôle de centre national pour les études canadiennes en ethnologie. Parmi la série de recommandations qui sont formulées, il est proposé d’établir un tel centre à Ottawa, pour coordonner et encourager toutes les formes de documentation et de recherche sur les cultures populaires au Canada.
EN :
This is the second part of a report written for the Department of Canadian Heritage on the state of academie folklore research in Canada. Completed in 1998, my essay addresses how Canada has followed the UNESCO declaration of 1989 regarding the Safeguarding of Traditional Culture and Folklore. This second section deals with the last four points of the UNESCO Declaration: préservation of folklore; dissemination of folklore; protection of folklore, international cooperation. Suggestions are offered for government policies that would enhance Canadas support for the UNESCO declaration. Folklore has been preserved through Federal research funding and the training of professionals. Academic folklorists have disseminated materials through different forms of media and publications. Folklore has been protected through adopting various codes of ethics dealing with informants and their materials. Canadian folklorists have been involved in a wide range of international activities and cooperative projects with scholars from many parts of the world. Finally, given the historical reasons why various folklore centres developed across the country, no one institution will assume the role of a national centre for Canadian folklore studies. A series of recommendations includes establishing such a Centre in Ottawa to coordinate and encourage ail forms of Canadian folklore documentation and research.
Comptes rendus / Book Reviews
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Popular Music-Style and Identity: International Association for the Study of Popular Music, Seventh International Conference on Popular Music. By Will Straw et al., editors. (Montreal: The Centre for Research on Canadian Cultural Industries and Associations, 1995. ISBN 0-7717-0459-3, pbk.)
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Ballads into Books: The Legacies of Francis James Child. By Tom Cheesman and Sigrid Rieuwerts, editors. (Bern: Peter Lang, 1997, pp. 283. ISBN 0-8204- 3404-3, pbk.)
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High Art Down Home: An Economic Ethnography of a Local Art Market. By Stuart Plattner. (Chicago and London: University of Chicago Press, 1966, pp. 250. English ISBN 0-226-67082-1 cloth; ISBN 0-226-67084-8 pbk.)
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Undisciplined Women: Tradition and Culture in Canada. Edited by By Pauline Greenhill and Diane Tye. (Montreal and Kingston: McGill-Queen’s University Press, 1997. P. ii + 306, ISBN 0-7735-1614-X, cloth.)