Résumés
Résumé
Au milieu des années 1990, alors qu’internet commençait à peine à être connu du plus grand nombre, le sous-commandant Marcos entreprenait de diffuser, par le biais de listes électroniques et de sites Web, des communiqués relatifs à la résistance zapatiste. Lentement mais sûrement, le premier mouvement global de résistance virtuelle prenait racine. En replaçant les revendications autochtones dans le cadre plus général de la critique du néolibéralisme et de l’affirmation des principes universels de la démocratie, de la liberté et de la justice, les zapatistes ont élaboré un discours de portée globale qui leur a permis de rejoindre la sensibilité d’un nombre impressionnant d’internautes provenant de tous les coins de la planète. Toutefois, en jouant simultanément sur les registres local et global, les zapatistes risquent de s’éloigner de la réalité autochtone et de voir leurs actions et leur projet politique de plus en plus figés. Finalement, l’ampleur de la solidarité virtuellement exprimée permet d’avancer l’hypothèse de l’émergence d’un nouveau contrat social global par l’entremise du Web.
Résumé
With the rise of the Internet’s popularity in the mid-1990s, Subcommandant Marcos, using electronic mailing lists and websites, began to disseminate information about the Zapatista resistance movement. Slowly but surely, the first virtual global resistance movement began to take root. By resituating native rights claims within the general framework of neoliberal criticism and affirmations of universal principles of democracy, liberty and justice, the Zapatistas have developed a global discourse which has enabled them to reach an impressive number of Internet users ail over the world. However, by playing both the local and global angles, Zapatistas are in danger of distancing themselves from native reality, and losing the original focus of their movement. Finally, the breadth of virtual solidarity for this movement makes it possible to advance the theory of the emergence of a new global social contract through the Internet.
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