Résumés
Résumé
L’interdisciplinarité a été, par le passé, un facteur positif dans le développement des sciences sociales. Elle leur a permis de survivre à certaines crises épistémologiques. La question se pose maintenant de savoir si l'interdisciplinarité peut également permettre aux sciences sociales de survivre à la crise qu’institue la critique radicale du savoir comme travail du langage sur lui-même, i.e. au « linguistic turn ». La réponse qu’apporte cet article, si elle est directement liée à ce qu’est, essentiellement, l’interdisciplinarité, soit une expérience de l’altérité, tend également à modérer les intérêts d’ordres méthodologique et disciplinaire au profit d’une participation plus active et réfléchie aux « formes de l’expérience ».
Abstract
In the development of the social sciences, interdisciplinarity has played an important role. It has often helped the social sciences to survive epistemological crises. The question now is to know if interdisciplinarity can also help the social sciences overcome the crises brought about by the radical critique of knowledge as the work of language on itself, i.e. the “linguistic turn”. The claim made by this article, while directly related to what is, in essence, interdisciplinarity — i.e., an experience of otherness —, also tends to moderate methodological and disciplinary interests in favour of more active and throughtful participation in “forms of experience”.