Résumés
Mots-clés :
- Institut de formation et de recherche en éducation à l’environnement,
- livrets de l’Ifrée,
- praticiens,
- praxéologie,
- mutualisation,
- outil pédagogique
Keywords:
- practitioners,
- praxeology,
- mutualisation,
- teaching tool
L’Ifrée a toujours eu au rang de ses ambitions, celle d’apporter des ressources utiles aux praticiens de l’éducation à l’environnement. Dès les années 1990, l'association publiait des fiches thématiques en format court, faisant le point sur une question et destinées à outiller a minima les éducateurs qui souhaiteraient se lancer dans un projet sur la thématique, qu’elle soit environnementale ou éducationnelle. Sans renoncer tout de suite à ce format et ce type de thèmes, il nous était apparu, au contact des praticiens et notamment à travers les retours de ceux qui fréquentaient les stages de l’Ifrée, qu’il existait une demande pour des études plus approfondies sur des questions émergentes. En 2008, au moment de cette réflexion, l'Ifrée et ses partenaires étaient fortement engagés dans le domaine des expositions et le problème de l’éco-conception des supports pédagogiques utilisés par les praticiens ressortait particulièrement : comment faire pour avoir des outils en cohérence avec le discours ? L’Ifrée saisit alors l’occasion pour lancer ce qui deviendra sa collection de livrets. Sur ce sujet, il s’agissait à la fois de pouvoir caractériser les pratiques existantes, d’identifier les questions que se posaient les praticiens et de repérer les éléments mutualisables dans les pratiques qui semblaient les plus avancées. Ces trois aspects allaient devenir la colonne vertébrale du travail sur les livrets. Avec ce premier numéro s'est donc construite la méthodologie qui perdure encore aujourd’hui (à quelques variantes près) et que nous détaillons ci-après. Mais ce travail, orienté vers les praticiens, et particulièrement ceux du mouvement associatif, constitue-t-il pour autant une « recherche » ? Poser cette question ne vise pas à attribuer quelque degré de scientificité à des travaux dont le but fondamental est le recueil et la diffusion de pratiques, mais d'explorer à partir d'un cas spécifique le débat particulièrement actif, dans les années 1990 et 2000 et encore aujourd'hui, à propos de l'articulation entre la recherche et la pratique : la recherche pour la production de connaissances au service des pratiques éducatives ou la recherche pour la création de modèles dans des cadres théoriques précis à destination d'une communauté académique ? La question est d'autant plus vive que les praticiens qui disposent de capacités à se mettre en position de recherche le font quelquefois et produisent éventuellement des textes. Qu'en est-il alors de leurs productions ? Existe-t-il comme le soutient Soëtard (2004), un fossé infranchissable entre chercheurs et praticiens ? Ou s'agit-il au contraire d'un continuum entre recherche académique et « posture de recherche » des praticiens. C'est donc pour explorer cet entre-deux, à partir d'un cas concret, que la construction des livrets de l'Ifrée peut être analysée et qu'on peut se demander dans quelle mesure elle peut relever d'une démarche de recherche. En 2016, on compte sept numéros, publiés au rythme d'un numéro par an depuis 2010. Il en existe une version papier, mais également une version numérique, téléchargeable sur le site de l'Ifrée. La structure de ces livrets peut varier selon les numéros et les thématiques, mais il s'agit généralement d'un petit ouvrage d'une centaine de pages dont une partie, généralement la moitié, est consacrée à la description d'expériences, dérivée des questionnaires et des entretiens menés avec les porteurs de projets (« Ils racontent leur expérience »), suivie d'une partie synthétique à l'organisation plus variée, mais toujours orientée vers l'action (« Comment s'y mettre ? » devenue « Des points de repères pour agir »). Une bibliographie succincte, incluant de la littérature grise ou des sites internet, est conçue comme un outillage pour les praticiens et non comme une liste de références pour des chercheurs. Un certain nombre de ces …
Parties annexes
Bibliographie
- Bauer, A. et Bidou, J.E. (2011). Éco-conception et éco-concepteurs: pratiques et attitudes dans les structures éducatives et culturelles. Dans Chaumier S. et Porceda, A. (dir.) Musées et développement durable, Collection Musées-Mondes. Paris : La Documentation française.
- Chevallard, Y. (1997). Familière et problématique, la figure du professeur. Recherche en Didactique des Mathématiques, 17(3), 17-54.
- Chevallard, Y. (1999). L'analyse des pratiques enseignantes en théorie anthropologique du didactique. Recherches en didactique des mathématiques, 19(2), 221-265.
- Grelier, F. (2010). Vers une théorie de l'action associative : la praxis de l'éducation populaire : l'étude de cas de l'animation socioculturelle citoyenne. Thèse de Doctorat, Sciences de l’Éducation. Université Rennes 2 ; Université Européenne de Bretagne.
- L'hôtellier, A. et St-Arnaud, Y. (1994). Pour une démarche praxéologique. Nouvelles pratiques sociales, 7(2), 93-109.
- Maurel, C. (2000). Éducation populaire et travail de la culture. Éléments d'une théorie de la praxis. Paris : L'Harmattan.
- Schön, D. A. (1994). Le praticien réflexif. Montréal : Les Éditions logiques.
- Soëtard, M. (2004). Pratiques éducatives et recherche, Éduquer, 8, Consulté le 10 octobre 2016. http://rechercheseducations.revues.org/348
- Van der Maren, J.-M. (1996). Méthodes de recherche pour l'éducation. (2e édition). Montréal/Bruxelles : PUM et de Boeck.
- Vial, M. (2000). La recherche en sciences de l'éducation et la santé. Spirale - Revue de Recherches en Education, 25,119-142.