Résumés
Résumé
Comme de nombreuses oeuvres de science-fiction africaine, la trilogie Rosewater de Tade Thompson a été rangée dans la catégorie des utopies, quand bien même elle aurait procédé à une remise à jour complète du modèle narratif utopique. Un tel postulat demeurait justifié si on s’en tenait au premier tome, paru en 2016. Le présent article avance cependant que la trilogie, dès lors qu’on la lit dans son intégralité, met plutôt en scène l’essor et la chute de différentes utopies, pour affirmer en définitive une position anti-utopique. L’ambiguïté de la trilogie sera à ce titre présentée comme la manifestation d’une crise structurelle du capitalisme déclinant.
Mots-clés :
- science-fiction africaine,
- Rosewater,
- utopie,
- dystopie,
- système mondial,
- Tade Thompson
Abstract
Tade Thompson’s Wormwood Trilogy, in line with contemporary African science and speculative fiction more generally, has been considered utopian in scope, even if it thoroughly reworks the classical form of the narrative Utopia. Based on the popular first volume, Rosewater (2016), this is understandable. However, this essay will argue that as a whole, the trilogy is better understood as staging the rise and fall of different types of utopias, and even as ultimately taking an anti-utopian stance. Arguing for the importance of ambiguity in the trilogy, the essay will suggest that, ultimately, it registers the structural crisis of late capitalism.
Keywords:
- African science fiction,
- Rosewater,
- utopia,
- dystopia,
- world-system,
- Tade Thompson