Résumés
Résumé
Cet article analyse la réécriture du mythe de l’exode dans La Saison de l’ombre de Léonora Miano, qui interroge la présence / absence d’une mémoire de la traite et de l’esclavage au sein des imaginaires subsahariens. Les Mulongo sont comparés aux Israélites, et les figures de Moïse et de la reine Pokou informent la caractérisation des personnages féminins d’Emene et d’Eyabe. Ce dialogue entre les mythes bibliques et africains permet de forger une (post)mémoire de la traite, qui semble confirmer le potentiel thérapeutique du mythe. À la triade exodique : terre, mémoire, culture, l’autrice ajoute l’Atlantique, et érige ainsi La Saison de l’ombre en lieu de (post)mémoire transatlantique. Nouveau Moïse, l’ethos du roman guide symboliquement les imaginaires subsahariens vers la terre promise que constitue la mémoire de la résistance africaine face à la traite et à l’esclavage.
Mots-clés :
- mythe,
- Exode,
- Moïse,
- Pokou,
- postmémoire
Abstract
This article analyzes the rewriting of the Exodus myth in La Saison de l’ombre by Léonora Miano, who questions the presence / absence of a memory of the slave trade and slavery within sub-Saharan imaginaries. The Mulongo are compared to the Israelites, and the figures of Moses and Queen Abraha Pokou inform the characterization of two female characters, Emene and Eyabe. This dialogue between Biblical and African myths makes it possible to create a postmemory of the slave trade, which seems to confirm the therapeutic potential of myth. The author adds the Atlantic to the exodic triad, land, memory, culture, and turns La Saison de l’ombre into a site of transatlantic (post)memory. As a new Moses, the ethos of the novel symbolically leads sub-Saharan imaginaries to the promised land of memory and remembrance of African resistance to the slave trade and enslavement.
Keywords:
- myth,
- Exodus,
- Moses,
- Pokou,
- postmemory
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