Résumés
Résumé
Prenant comme point de départ le contexte de publication du double poème d’Okot p’Bitek, Song of Lawino (1966) et Song of Ocol (1967), et sa réception, cet article s’intéresse à la genèse du poème et à la position particulière qu’occupe alors Okot dans l’espace littéraire anglophone est-africain. Il s’agit de présenter la façon dont le travail de traduction de l’acholi à l’anglais entrepris par Okot modifie la forme même du poème, et ainsi de mettre en lumière la manière dont les influences et transferts – entre langues et entre littérature et anthropologie – permettent de déconstruire le label d’« authenticité » appliqué au poème lors de sa réception. Enfin, il s’agit de mesurer le rôle que joua le poème dans la déconstruction du sujet-écrivain africain construit par l’institution universitaire notamment, et de revenir sur la révolution culturelle prônée par Okot.
Mots-clés :
- Okot p’Bitek,
- traduction ,
- littérature orale acholie,
- anthropologie,
- forme poétique,
- décolonisation culturelle
Abstract
Focusing on the context in which Okot p’Bitek’s double poem, Song of Lawino (1966) and Song of Ocol (1967), was written, published and received, this paper analyses how Okot’s particular position within the Anglophone literary space of East Africa and his own translations moulded the formal aspects of the poem. It seeks to shed light on the various influences and transfers – between languages, but also between the fields of literature and anthropology – that invite us to go beyond the original readings of the poem as an example of « authentically African » poetry. In doing so, the article aims to reflect on the role played by the poem in Okot’s call for a « cultural revolution » and its legacy in deconstructing the figure of the African writer as it was built through and by the University in the region.
Keywords:
- Okot p’Bitek,
- translation,
- poetic form,
- Acholi oral literature,
- anthropology,
- cultural decolonisation