Résumés
Résumé
Boubacar Boris Diop est l’auteur d’une riche oeuvre littéraire réalisée en deux langues : le français et le wolof. Le français est la langue héritée de la colonisation, et le wolof sa langue maternelle. Toutefois, il n’y a pas de conflits entre ces deux moyens d’expression, parce que tous les deux véhiculent le même message : celui de la priorité accordée à l’imaginaire wolof sur tout autre imaginaire, à commencer par celui du pays colonisateur : la France. Le présent article introduit à cette oeuvre bilingue, où l’auteur, un créateur puissant à l’esprit fertile touchant à l’essentiel des relations interculturelles entre l’Afrique et l’Occident, est aussi un auto-traducteur.
Dans les deux langues, Boubacar Boris Diop est un auteur militant pour la conservation de la mémoire culturelle sénégalaise (Doomi Golo et Bammeelu Kocc Bqarma), voire de la mémoire culturelle africaine (Murambi), voire encore de la mémoire négro-africaine avec la traduction en wolof d’Une saison au Congo d’Aimé Césaire : Nawetu deret.
Abstract
Boubacar Boris Diop is the author of a rich literary work in two languages : French and Wolof. French is the language he inherited from colonization, and Wolof his mother tongue. There are, however, no conflicts between these two modes of expression because both convey the same message : the fact that it is his Wolof imagination which is given pride of place before all others, including the one which comes from the former colonizing country, France. This article presents itself as an introduction to the bilingual work of an author, a powerful creator, who also translates his own writing, which thereby tackles the main issues around the intercultural relations between Africa and the West.
In both languages, Boubacar Boris Diop fights for the preservation of the Senegalese cultural memory (Dommi Golo and Bammeelu Kocc Barma), even the African cultural memory (Murambi), and beyond, the Afro-Caribbean memory with the translation into Wolof of Aimé Césaire’s Une saison au Congo under the title Nawetu deret.