Résumés
Résumé
Cet article propose une réflexion à propos de la figure roma-nesque du chien en contexte postcolonial, et plus spécialement dans l’espace francophone africain. Partant de la polysémie du terme et de son association avec une pensée cynique elle-même plurielle et évolutive, l’étude met en avant la récurrence d’une figure canine « au sens propre », point d’ancrage d’un « canisme » littéraire aux prises avec la récurrence contemporaine de la posture cynique. L’étude des romans de Patrice Nganang et de Fiston Mwanza Mujila permet à ce titre d’envisager le chien comme vecteur d’une interrogation à propos de l’identité conçue dans la confrontation au « maître » et dans la mise en doute de la frontière interspécifique.
Abstract
This article focuses on the recurring presence of the dog figure in postcolonial literature – and more specifically on its use by African Francophone writers. The various connotations attached to the dog – understood in the literal as well as in the figurative sense – build a constellation of unstable patterns, and frequently interact with the contemporary revival of a cynical posture. The closer reading of two novels by Patrice Nganang and Fiston Mwanza Mujila allows us to follow the unfolding of a canine leitmotiv and the simultaneous questioning of the postcolonial identity in a context of globalised cynicism.