Résumés
Résumé
Cet article s’appuie sur Camp de Thiaroye d’Ousmane Sembène et Le Vieux Fusil de Robert Enrico pour réfléchir aux modalités de la fabrique de la mémoire concernant les massacres de Thiaroye et d’Oradour-sur-Glane. Il rappelle que ces événements ont eu lieu alors que la France et ses colonies africaines combattent côte-à-côte contre les forces de l’Axe. Ils devraient, pour cette raison, être les objets d’une mémoire commune. Cependant, un certain nombre de phénomènes vont conduire les deux régions à nationaliser les pratiques mémorielles. L’article montre que, d’une part, les contextes d’énonciation de Camp de Thiaroye et du Vieux fusil sont marqués par cette nationalisation des mémoires et que, d’autre part, ces films contiennent, malgré tout, des éléments de nature à appeler à des mémoires partagées.
Abstract
This paper focuses on Camp de Thiaroye by Ousmane Sembène and Robert Enrico’s Vieux Fusil, to discuss methods of creating memory about the massacres of Thiaroye and Oradour-sur-Glane. It points out that these events took place while France and its African colonies were fighting alongside the Axis powers. They should therefore be the subject of a common memory. However, a number of phenomena lead both regions to nationalize their memory practices. The paper demonstrates that, on the one hand, Camp de Thiaroye and Le Vieux Fusil are part of this process and that, on the other hand, these films nevertheless contain, elements likely to evoke shared memories.
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