Résumés
Résumé
Les projets de coopération régionale sont généralement menés par des puissances régionales, exception faite de l’anase qui, à l’inverse, se situe devant le Japon et la République populaire de Chine comme promoteur actuel du régionalisme. Inspirées de l’expérience européenne, les principales théories sur la coopération régionale sont d’une utilité limitée pour comprendre le succès des États faibles de l’anase. Une perspective institutionnaliste fondée sur une ontologie constructiviste sera privilégiée afin de démontrer que le rôle central de l’anase dans les initiatives régionales en Asie de l’Est est maintenu en raison de perceptions spécifiques de ses États membres. Ces derniers associent leur propre succès économique à l’expansion des normes et pratiques de l’anase, notamment par crainte d’être subordonnés politiquement et économiquement aux intérêts des puissances régionales.
Abstract
In each of the world’s major regional groupings the regionalism project has been promoted and shaped by the area’s major powers. However, in East Asia, the asean members, rather than Japan or the People’s Republic of China, have been at the heart of attempts to advance the cause of regionalism. Theories of European integration are of limited help in exploring why the relatively weak members of the East Asian region have been so successful in steering the regionalism project. By fusing an institutionalist approach embedded in a constructivist ontology, the argument is that asean’s central role in regional initiatives comes from the association by member states of their national economic success with the expansion of their collective norms and practices in East Asia. Moreover, the member states’ will comes from a fear of political and economic subordination to the region’s major powers.