Résumés
Résumé
Toutes les lois internationales contemporaines renvoient à l’obligation d’éviter une atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale ; ces renvois soulèvent la question de savoir si l’obligation de ne pas causer un préjudice fournit la base d’un consensus moral apparent en relations internationales. Cet article présente des démarches philosophiques qui soutiennent que le devoir de ne pas causer un préjudice s’avère une obligation mondiale fondamentale. Nous y analysons les controverses relatives à la signification du concept de préjudice et nous discutons de la critique qui soutient que le principe « de ne pas causer un préjudice » n’est pas adéquat, car il place des obligations négatives de ne pas blesser devant les obligations positives de sauver. Dans l’article, nous proposons des façons selon lesquelles le principe « de ne pas causer un préjudice » offre néanmoins de nouvelles possibilités pour une éthique cosmopolite.
Abstract
References to obligations to avoid serious mental and bodily harm are central to contemporary international law; they invite the question of whether the obligation to do harm provides the basis for an overlapping moral consensus in international relations. This paper considers philosophical approaches which maintain that the duty not to harm is a fundamental global obligation. It analyses controversies regarding the meaning of the concept of harm and discusses the criticism that the « do no harm » principle is inadequate because it places negative obligations not to injure before positive obligations of rescue. The paper suggests ways in which the « do no harm » principle nevertheless offers new possibilities for a cosmopolitan ethic.