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Le livre de Daniel Van Den Bulcke et d’Alain Verbeke est le résultat de la publication des actes d’un colloque. Les articles sont au nombre de 11 et abordent différents thèmes comme un « nouveau » cadre conceptuel pour comprendre les effets de la mondialisation sur les petits pays (dans le cas de ce livre, essentiellement la Belgique), sur le rôle des réseaux (linkages) entre la communauté d’affaires et le gouvernement, sur le rôle des réseaux entre firmes, sur le rôle des investissements étrangers et vers l’étranger ainsi que sur les difficultés de gérer le commerce avec différents marchés.
L’idée centrale du livre, qui n’est finalement pas très nouvelle, est que contrairement aux plus grands pays, les petits pays se sont développé des stratégies internationales de développement économique, car ils ne pouvaient pas dépendre de leur trop petit marché domestique. Les firmes issues des petits pays sont, dans ce contexte, plus dépendantes des pays hôtes pour leurs avantages comparatifs que les firmes provenant des grands pays. Cela impliquerait que la mondialisation a plus d’effets sur les petits pays que les grands.
La mondialisation a cependant du bon. Il n’y a pas si longtemps, on supposait qu’en deçà d’un seuil critique, un pays n’était pas viable. Les plus petits pays, qui autrefois étaient réputés non viables, peuvent tirer leur épingle du jeu de la mondialisation économique. Les petits pays ont même avantage à prendre part au jeu de la concurrence internationale pour remporter des parts de marché. L’efficacité économique exige des petits pays qu’ils concentrent leur économie sur un nombre limité de produits et de services ; ils peuvent ainsi se spécialiser dans des secteurs économiques qui sont trop petits pour les grands pays. Les biens et les services des petites économies sont moins assujettis aux quotas et autres restrictions, car leur volume ne constitue pas une menace sérieuse à la balance des paiements ou l’économie des gros pays. Parce que les petits pays sont plus homogènes à l’échelle économique, ils souffrent moins des conflits d’intérêts entre les régions d’un pays. Puisque la prospérité ne dépend plus des larges économies domestiques mais des marchés internationaux, même les plus petits pays peuvent profiter du jeu de la mondialisation économique. Depuis les années 1950, le pib réel per capita a augmenté plus rapidement chez les petits pays que chez les plus gros.
Ce livre est pour les lecteurs motivés. Certains articles sont intéressants, entre autres, pour leurs données empiriques, mais le livre est inégal.