Résumés
Résumé
Au sortir de la Première Guerre mondiale, l'idéalisme véhiculé par Woodrow Wilson, Raoul Dandurand ou le Français Léon Bourgeois avait donné naissance à une organisation à vocation universelle de promotion des valeurs de paix. La Société des Nations (SDN) participait du projet irénique d'instauration de la paix par le droit. En 1945, les pères fondateurs de I'ONU sont inspirés par le même idéalisme, mais ils veulent aussi tirer les enseignements des échecs de la SDN. Là où la SDN avait échoué dans sa tâche de gestion de la sécurité internationale I'ONU réussirait, notamment parce qu'elle ne reproduirait pas les imperfections de la SDN. Ainsi I'ONU incarnait-elle l'espoir que la SDN n'avait pu concrétiser. À l'aube du siècle naissant, cet espoir que I'ONU portait en elle est largement déçu. Elle n'a certes pas pâti des mêmes difficultés que la SDN et peut se prévaloir d'un certain nombre de succès, mais elle est incontestablement diminuée dans son rôle de garant de la paix par un bilan très mitigé. Bien plus, alors que la guerre froide avait conduit I'ONU à une paralysie forcée, le renouveau consécutif à la fin de l'opposition Est-Ouest ne lui a pas permis de se réapproprier sa tâche première de maintien de la paix.
Abstract
At the end of the First World War, the idealism of Woodrow Wilson, Raoul Dandurand and Léon Bourgeois of France spawned a world organization dedicated to promoting the values of peace. The League of Nations belonged to an irenical project to institute peace grounded in law. In 1945, the founders of the UN were imbued with the same idealism, but they were also determined to draw lessons from the failure of the League of Nations. Where the League had failed in the task of managing international security, the UN would succeed, largely because it would not reproduce the League's flaws. The UN therefore became the bearer of the hope which the League had failed to fulfil. At the dawn of a new century, the hopes invested in the UN have been disappointed to a large degree. To be sure, the UN has not been beset by the same difficulties as the League and has achieved some successes, but its spotty track record has unquestionably undermined its role as a guarantor of peace. More significantly, the UN was forced into paralysis during the Cold War and has been unable to reclaim its main function of peacekeeping during the period of renewal that has followed the end of the East-West conflict.
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