Résumés
Résumé
La normalisation des relations entre le Japon et la Corée du Nord, en dépit des efforts déployés depuis le début des années 1990, demeure un objectif lointain et incertain. En plus des contentieux bilatéraux, la marge de manoeuvre du gouvernement nippon est bridée à la fois par des considérations extérieures liées au rapport de force à l'intérieur de la péninsule, sur lesquels il n'a guère de prise et l'impact limité des réseaux d'une diplomatie officieuse susceptible de faire progresser des dossiers ponctuels, mais incapable de peser durablement sur le processus de décision. La politique nord-coréenne du Japon, longtemps tributaire des contacts privilégiés entretenus par le parti socialiste japonais avec Pyongyang, a également souffert des querelles de préséance entre les politiques et le ministère des Affaires étrangères concernant le pilotage du dossier de la normalisation. La participation d'un parti socialiste affaibli à des majorités composites entre 1993 et 1997 n'a pas été marquée par de réels progrès sur la question nord-coréenne, en raison des divisions persistantes au sein des coalitions successives, à la faveur desquelles les libéraux-démocrates et le Gaimushô sont parvenus à faire prévaloir une ligne dure, en liaison étroite avec Séoul et Washington.
Abstract
Despite a lot of efforts expended since the beginning of the 90s, the diplomatic normalization between Japan and North Korea is still an uncertain and distant goal. Besides bilateral conflicts, the deployment of Japan's foreign policy toward North Korea is constrained by both the balance of powers within the peninsula and the limited impact at home of the various unofficial networks between the two countries. If pro-Pyongyang organizations in Japan are likely to have on influence on low key and limited issues, they are not strong enough to act as powerful pressure groups on the decision making process. Historically, Tokyo's attempts to improve Us relations with Pyongyang were primarily dependent on the peculiar channels of communication provided by the Japanese Socialist Party (JSP). But these efforts were also hampered by leadership competition between political parties and the ministry of Foreign Affairs over the normalization issue. The participation of a weakening JSP in coalition governments between 1993 and 1997 did not lead to any significant move because of the complexity of policy adjustements in this context, but resulted in a tougher official standing supported by both the Gaimushô and the Liberal Democrats anxious to preserve close relationships with Seoul and Washington.
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