Résumés
Résumé
Un vaste mouvement de renouvellement de la connaissance marque la fin du millénaire. La pensée économique se doit d'y participer et déjà se trouve entraînée à le faire, non sans que cela exige de profonds changements dans sa démarche scientifique. Il est requis d'elle qu'elle rompe son isolement et s'ouvre à la multidimensionnalité, qu'elle dispose de principes d'intelligibilité adéquats à la pensée complexe dès lors requise, que recouvrant son caractère « d'économie politique » elle accorde toute leur importance à la gouvernance et à la gouvernabilité. L'exemple de la mondialisation permet de montrer combien il est nécessaire de penser en termes d'asymétries, dont l'origine est presque toujours à chercher dans les variables exogènes de propagation, en termes aussi d'équilibrations et de régulations méta-économiques exigeant l'intervention d'institutions et de règles sans cesse renouvelées, de jeux de pouvoirs, de pluralités d'avenirs, de rationalité projectuelle, de polysémie de l'ordre et, bien sûr, de gouvernance et de gouvernabilité.
Abstract
A vast renewal of knowledge marks the end of the millennium. Economic thought ought to be and is already involved in this process that will require profound changes in its scientific method. Economic thought must end its isolation, accept multi dimensionality, adopt intelligibility principles adequate to complex thought and attribute greater importance to governance and governability and, by so doing, rediscover its character of "political economy". Globalization is an example of how important it is to think in asymmetrical terms, the origin of this being most often in exogenous variables of propagation, but also in meta-economic balancing and regulation which require institutional intervention and a continuous renewal of rules, the interplay of powers, a plurality of futures, project rationality, order polysemy and of course, governance and governability.