Résumés
Résumé
Le projet dans lequel sont actuellement engagés les 34 chefs d'État et de gouvernement « démocratiquement « élus » » des Amériques est un projet à la fois audacieux et ambitieux puisqu'il s'agit ni plus ni moins que défaire du continent un seul et unique marché, un marché dont il reviendra aux différents acteurs impliqués de définir le cadre normatif d'ici 2005. Cet article entend explorer le contexte dans lequel émerge ce projet, ainsi que les raisons qui poussent les États-Unis à en être le vecteur principal. En ce qui a trait au contexte, les auteurs entendent souligner le fait qu'en ces lendemains de guerre froide marqués par la globalisation des marchés, le projet participe d'un double mouvement : celui de renforcer la sécurité économique des pays qui y participent au sein de l'économie mondiale, d'une part; celui de mettre en place un modèle d'intégration qui, à la différence des modèles d'après-guerre, doit obéir à une logique compétitive, d'autre part. Partant de ces considérations, les auteurs entendent souligner tout autant les dimensions géostratégiques du projet que ses dimensions normatives, ce qui les conduit à considérer non seulement les raisons économiques et politiques qui ont pu pousser les différents pays du continent à s'associer à ce projet, mais également l'intérêt majeur que peuvent porter les firmes transnationales à l'implantation dans les Amériques d'un cadre réglementaire qui leur assure une plus grande marge de manoeuvre sur le plan décisionnel.
Abstract
The overall project of hemispheric integration in which the 34 "democratically elected" heads of State and Government are involved is both audacious and ambitious, since it involves the setting up of a single free trade area by the year 2005. This article proposes to analyse the context in which the FTAA project has emerged and the reasons behind this initiative both from the us perspective, as well as from that of the other partners. As far as context is concerned, the authors give full credence to the idea that, in a Post-Cold war order, economic and political security take precedence over military security. And, as far as reasons are concerned, they point to geostrategic as well as to normative factors in order to explain that the resort to free trade ism is the present instance. The new integrative model in the Americas should respond to the exigencies of a competitive order in which transnational corporations occupy a central position on the one hand, and in which they vie for the implementation of a new and extended transnational or transborder production regime on the other.